Demain sera un autre jour, quand aujourd’hui ne le sera déjà plus ; et le jour d’après, un autre jour aussi, et ainsi de suite, avec et dans le temps.
Et l’on comprendra, peut-être, enfin, pourquoi Dakar-la-grande-urbaine aurait dû valoir les autres villes du pays, toutes rurales ou ruralisées, toutes petites ou moyennes ; et par extension, pourquoi toutes les régions, mais toutes les régions du pays, auraient dû se valoir. Comme en Allemagne, par exemple, où – je ne saurais me lasser de le ressasser – la décentralisation, que dis-je, le fédéralisme allemand est à ce point que nul ne saurait lui reconnaître UNE capitale économique.
Bien au contraire, en Allemagne, il y a autant de capitales économiques que de Land.
Or, ça n’est pas un hasard si c’est en Allemagne – qui plus est le pays à la fois le plus décentralisé, le plus industrialisé et le plus prospère d’Europe – que la guerre contre le covid-19 semble à ce jour marquer le plus de points.
Et l’on comprendra, dès lors, peut-être, pourquoi l’indépendance ou la souveraineté ne saurait être une fin en soi ; et qu’en réalité, elle est toujours POUR…
POUR le bien-être des citoyens !
En l’occurrence, que ces derniers soient, au Sénégal, exclusivement Sénégalais ou exclusivement Casamançais, ou qu’ils soient plutôt et Sénégalais et Casamançais, cela importe peu.
Autrement dit, cela ne saurait donner prétexte à quelque guerre que ce soit. Ou, plus exactement, c’eût été LE prétexte, c’est-à-dire le prétexte par excellence, pour s’exonérer de toutes velléités y relatives.
Pourvu, cependant, que, en toutes circonstances, donc en temps de paix comme en temps de guerre, tous les citoyens sénégalais se vaillent, en tant que tels.
Voilà en tout cas, pour rappel, du moins s’il en est besoin, tout le sens de mon combat politique, hier comme de nos jours.
Dakar, le 7 avril 2020.
Jean-Marie François BIAGUI
Président du Parti Social-Fédéraliste (PSF)
Ancien Secrétaire Général du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC)
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