Le Président de la République, Macky Sall, a annoncé une réforme majeure au sein des forces de sécurité sénégalaises, en intégrant officiellement la Gendarmerie nationale dans l’armée nationale. Cette décision, effective à partir d’un décret rendu public le 29 mars 2024, réorganise en profondeur le statut et le fonctionnement de la Gendarmerie nationale.
Cette décision intervient alors que le Président Macky Sall est à l’approche de la fin du mandat présidentiel 2 avril 2024.
Selon le décret présidentiel, la Gendarmerie nationale est désormais une composante intégrale des Forces armées sénégalaises. Elle bénéficie d’une place de choix lors des cérémonies officielles, se positionnant à la droite des autres forces et menant les défilés. Les lois et règlements militaires lui sont pleinement applicables, à l’exception de certains cas spécifiques liés à son organisation unique et ses missions. La Gendarmerie exerce une juridiction nationale et est chargée des missions de police administrative, judiciaire, ainsi que de la police militaire au sein des Forces armées.
Le Haut commandant de la Gendarmerie nationale est désormais nommé par décret présidentiel parmi les officiers généraux. Ce dernier porte le titre de Haut commandant de la Gendarmerie nationale et directeur de la justice militaire, bénéficiant des mêmes rangs et avantages que le chef d’état-major général des Armées vis-à-vis du personnel de la Gendarmerie.
Pour l’assister dans ses fonctions, un Haut commandant en second de la Gendarmerie nationale, également nommé par décret, prend le rôle de sous-directeur de la justice militaire. Il jouit des mêmes prérogatives que le Sous-chef d’état-major général des Armées.
La structure de commandement s’étoffe avec la création de plusieurs divisions et commandements spécialisés, couvrant des domaines allant de l’administration à la formation, en passant par les opérations territoriales et mobiles, ainsi que le pôle judiciaire de la Gendarmerie nationale.
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