Moustapha Fall ‘’Che’’, de Benno Bokk Yakaar : «Les législatives constituent une quasi-débâcle pour notre camp»

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Moustapha Fall ‘’Che’’, membre de la coalition Benno Bokk Yakaar ne fait pas la fine bouche. Alors qu’une vive polémique a longtemps opposé sa coalition à l’opposition sur le vainqueur des législatives du 31 juillet dernier, il avoue sans ambages que ces élections ont été une quasi-débâcle pour le camp présidentiel.

Dans une tribune intitulée «Par la Com nous gagnons, par la Com nous perdons» dont le ‘’Vrai journal’’ a reçu copie, Moustapha Fall ‘’Che’’, membre de la coalition Benno Bokk Yakaar et membre fondateur de la coalition Macky 2012 est formel. Clamant haut et fort que les élections législatives constituent une quasi-débâcle pour le camp présidentiel.

«Depuis l’élection présidentielle du 26 février 2012 jusqu’aux élections législatives du 31 juillet 2022, nous avons gagné toutes les élections et référendum de cette période, mais avec des fortunes diverses. Les victoires des élections territoriales du 23 janvier 2022 et des législatives du 31 juillet 2022, ont été laborieuses», a-t-il soutenu.

Poursuivant, Moustapha Fall ‘’Che’’ d’ajouter : «Si les territoriales que nous avons gagnées en perdant de grandes villes symboliques au profit de l’opposition (Yewi) ont été un sérieux avertissement pour nous Benno Bokk Yakaar (BBY), les législatives du 31 juillet 2022, quant à elles, constituent une quasi débâcle.»

A l’en croire, «c’est dans la douleur que nous avons obtenu une faible majorité relative de 82 députés, alors qu’on venait d’une forte majorité qualifiée de 125 députés aux dernières législatives, la 13ème. Dans d’autres circonstances, j’avais donné les raisons de ce séisme électoral.» Pour lui, «l’accord de législature que nous avons obtenu avec Pape Diop de Book Gis-Gis, le ralliement d’une voix, nous a permis d’avoir une majorité absolue étriquée de 83 députés, mais une majorité absolue tout de même

Que faire en direction de la présidentielle ?

Dans sa tribune, M. Fall revient aussi sur la prochaine élection présidentielle. «Nous évoluons vers la présidentielle de 2024, le boss de Benno Bokk Yakaar a analysé les dernières élections, tiré les enseignements idoines et dégagé les pistes de solutions qui se résument surtout à la lutte contre la cherté de la vie (denrées, produits et services de première nécessité, intrants agricoles, location d’unités d’habitation, foncier, santé, éducation et employabilité des jeunes, etc.) Il a vu juste. Ce sont là des problèmes sociaux qui, non résolus, peuvent révolter toute une société, créer un désamour électoral à l’égard des tenants du pouvoir.»

Mais, s’empresse-t-il de dire, «si les explications nécessaires avaient été données en amont, le choc ne serait pas ressenti aussi durement. L’élection présidentielle est le terrain de prédilection du bilan élogieux du Président de la République.» Une occasion pour laisser entendre que «nous n’avons pas encore récolté tous les avantages en termes électoral de ce bilan. Parce que jusqu’ici, on n’a fait que montrer les réalisations. Il faut maintenant les interpréter et vous verrez qu’au-delà du service principal que rendent les réalisations, il y a beaucoup de retombées en termes de main-d’oeuvre des populations, de petits commerces et services autour ».

Communication désastreuse de Benno

Dans la foulée, Moustapha Fall ‘’Che’’ se veut formel lorsqu’il affirme que la communication de Benno Bokk Yakaar est désastreuse. «Voilà pourquoi, en plus de ces problèmes sociaux énumérés qui ont engendré le désamour électoral aux territoriales et législatives, il faut indexer aussi la communication, la perte du terrain politique et de l’initiative, la jeunesse qui s’est décrochée ou qu’on a décrochée.» Pour lui, «notre communication est défensive ; elle ne fonctionne qu’en réponse à celle offensive, permanente et agressive de l’opposition. Nos plus grands communicants sont aphones, ils sont dans la clandestinité la plus noire.»

Il n’a pas également manqué de juger qu’il «faut également que la coalition Benno Bokk Yakaar se réveille de sa torpeur, sort ses deux pieds du même sabot où elle les a mis, et par le biais des nombreux partis, mouvements et individualités qui la composent, se déploie énergiquement sur toute l’étendue du territoire national et la diaspora.» (…)
Le Vrai Journal

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