Député à l’Assemblée nationale, Mously Diakhaté estime que la journée du 8 mars est une occasion pour faire une évaluation des thèmes précédemment lancés.
En tant que femme que représente la journée du 8 mars ?
Pour moi, c’est une date et un mois qui doivent permettre aux femmes de faire un bilan annuel de tous leurs investissements. Quand on parle du 8 mars, il y a un thème annuel. Il ne doit pas s’arrêter aux débats. Depuis Stockholm 2014, la communauté internationale a prolongé l’agenda post 2015 pour post-2030. Sur l’Objectif du développement durable. Sur l’autonomisation des femmes et des jeunes filles. Est-ce que nous avons le droit de changer de thème sans son évaluation ? Je pense que nous devons évaluer pour savoir où nous en sommes sur l’autonomisation des femmes et des jeunes filles. Tout le monde sait que les femmes ne sont pas encore autonomes financièrement. Il y a des obstacles. Nous ne parlons pas des femmes des villes mais surtout du monde rural. Nous devons nous battre contre la mortalité maternelle, être plus présentes sur la sensibilisation en matière de santé, lutter contre les mariages précoces, les fistules obstétricales, les grossesses précoces. Tous ces problèmes concernent la Femme. En raison de tous ces obstacles, nous devons annuellement discuter de ces thèmes avant la date du 8 mars sur les thèmes pour savoir à quoi nous en tenir. Malgré les milliards de Fcfa annoncés dans les investissements au profit de la Femme, la situation n’a pas trop changé.
Cette journée du 8 mars peut-elle servir à quelque chose dans la vie de la femme ?
Je pense qu’elle nous permet déjà de nous retrouver pour parler de nos problèmes, tracer les lignes à suivre pour le meilleur de la femme. Ne-serait-ce que pour ça, cette journée vaut d’être célébrée.
Qu’est-ce qui est à l’origine de votre engagement politique ?
Je me suis surtout engagée par esprit de solidarité. . J’ai toujours vécu dans une commune très vulnérable, en l’occurrence Hann Bel air. J’ai vu des femmes se lever très tôt le matin et revenir très tard à la quête de la pitance quotidienne, pour vendre du poisson. Le soir, chacun se dérouille pour trouver à diner. C’est les femmes qui font tout pour la bonne marche de la famille. Alors, cela m’a fait très mal. C’est pourquoi je me suis engagée à faire la politique de développement en regroupant des femmes, pour créer un environnement de développement, de social et de solidarité.
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