Me Youm n’a pas raté les députés de la coalition Yewwi askan wi pour leur outrecuidance à déposer une motion de censure contre le gouvernement d’Amadou Ba. Le président du groupe parlementaire Benno bokk yakaar a profité de l’instant solennel pour recadrer l’opposition regroupée autour de Yewwi avant de lui administrer un véritable cours de démocratie.
Monsieur le Premier ministre,
Chers collègues,
Monsieur le Premier ministre, voilà seulement trois jours dans votre Déclaration de politique générale, vous partagiez avec nous votre volonté de nous rassembler. Autour de l’essentiel et de marcher ensemble, la main dans la main, résolument vers notre destin d’émergence.
C’était le Sénégal de vos rêves que nous devions bâtir, selon vos mots sans haine ni adversité, sans diversion ni transgression.
Quelle belle ambition pour notre pays, particulièrement dans ce contexte de conjecture mondiale faite de crises avec les conséquences encore persistantes du covid-19 qui exigent de nous tous compromis, sens de la mesure et responsabilité !
Malheureusement, ceux qui ne sont obnubilés que par leur propre agenda politique, victimes d’une altération de la lucidité, aveuglés par une idéologie populiste, instrumentalisés par des activistes fanatisés, resteront toujours insensibles à votre message de paix, de dialogue et de concertation.
Après avoir giflé ici la République, après avoir giflé une dame sans défense, après avoir torpillé et brutalisé l’Assemblée nationale, ils nous présentent aujourd’hui une motion de censure biscornue, irrégulière en la forme, inspirée dans son fond par un seul objectif, celui de s’offrir une tribune pour semer la confusion, le chaos, rabaisser la République et ses institutions démocratiques.
Cette motion de censure est une offense grave contre les pères fondateurs de notre République. Qui, depuis 1963, ont fait le choix d’un régime présidentiel, choix confirmé en 2001 par le président Abdoulaye Wade inspirateur de la constitution, actuellement en vigueur.
Cette motion de censure n’est pas une défiance contre votre personne. C’est une défiance contre la République. C’est une défiance contre Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et contre Macky Sall.
Cette motion est un affront d’une rare témérité contre le peuple souverain qui a décidé en 2012, en 2019 et en 2022. Cette motion de censure, c’est la censure de la raison et du réalisme politique.
Monsieur le Premier ministre, cette motion est un avis manifeste contre notre démocratie qui avilie la démocratie. J’ai envie de dire quelle honte ! Quelle brutalité !
Comme le disait le président Senghor, nous sommes à la croisée des chemins. Il faut aujourd’hui choisir d’être dans la République ou d’être hors la République.
Nous, majorité présidentielle, nous avons choisi de rester dans la République. Nous avons choisi la démocratie contre l’anarchie. Nous avons choisi l’ordre constitutionnel contre le désordre et le chaos. Nous avons choisi le respect des institutions contre l’aveuglement idéologique. Nous avons choisi le progrès contre la régression, la démagogie et le mensonge. Nous avons fait le choix de la stabilité politique, de la cohésion sociale et du développement contre l’immobilisme et la transgression. Nous avons choisi la République. Vive la République,
Vive le Sénégal !
Que Dieu nous bénisse
Que Dieu préserve le Sénégal contre ses ennemis d’ici et d’ailleurs, ses ennemis intérieurs comme ses ennemis extérieurs.
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