Selon le saint Coran, la Souna et la Hissa, nous allons nous prêter à un rappel, en cette date anniversaire de la naissance du prophète Mouhamed (psl), dernier prophète de Dieu (swt) envoyé à l’univers. Par une guidance paramétrée et progressiste, Mouhamed (psl) fut et demeure l’incarnation, la matérialisation du double défi divin (être meilleur ici-bas et supérieur dans l’au-delà).
En effet, les sociétés humaines ont pour coutume de se remémorer de dates, événements, et personnages pour se repérer, se guider, voire se raviser, se rediriger au besoin. Nous pouvons prendre pour exemple la commémoration des deux guerres mondiales par les alliés, nos fêtes d’indépendance, la commémoration de personnages politiques, artistiques, scientifiques…des références dans leurs domaines, partout, à travers le monde.
Une des figures historiques les plus
présentes car louée par certains dont ses partisans (comme y renvoie son nom,
Mohamed, le loué) mais décriée par d’autres pour son action propre et celle de
certains de ses partisans déclarés, donc un des plus constatables point de
démarcation commun. Et de là, nous nous interrogeons à savoir celui dont
Lamartine dans son témoignage éloquent que nous paraphrasons disait : « (qu’il
est l’homme intégral) philosophe, il est ; stratège, il est ; gouverneur,
il est ; poète, il est…». Donc, quasiment, un homme toutes situations, voguant
à travers des contextes différents voire divergents avec une dimension
constante de bon sens mais d’humanité; quel rappel plus idoine ? Quelle
plus grande source de sens et significations? Quel meilleur repère?
Surtout quand on sait qu’aujourd’hui, nous faisons avec un monde de
mondialisation, de contagion, d’extrémisme, de frénésie où une claire
distinction s’impose pour se savoir et ainsi pouvoir être en phase avec sa propre
vérité. C’est dans cette lancé qu’à travers le monde mais partout au Sénégal, particulièrement,
dans les cités religieuses de Tivaouane et Médina Baye (érigées respectivement
par El hadji Malick Sy ’’Maodo’’ et Cheikh al Islam Ibrahima Niasse ‘’Baye’’)
et cela dans des mosquées, sous des tentes, à la belle étoile…panélistes et chanteurs
dressent ‘’le portrait sous divers contextes’’ de celui qu’il désigne comme le meilleur
des créatures, le fils d’Abdallah, Mohamed que Dieu (swt) le conforte et comble
éternellement, ainsi, que ses suiveurs-célébrateurs. Par la bonté de Dieu, le
destinataire du recueil de sagesse qu’est le livre, le rappel, la lettre coranique
fut à la hauteur du message et donc un réceptacle irradiant de la sollicitude,
de la lumière, de la fermeté…Dans ce registre, le chanteur réguéman Sénégalais ‘’Dread Maxim’’ déclarant
avoir tourné le dos à toutes les religions car ce sont des diviseurs, a en
notre sens raison, les prophètes, les messagers sont une succession couronné
par Mouhamed (psl) et
conviant à la distinction entre le bien et le mal, le propre et le nauséabond,
le vrai et le faux ; mais à Dread de répondre de quel côté, il est? Pour
nous, il s’agit d’essayer de camper un pan de la figure du prof ‘éthique, celui
dont son créateur a magnifié sa nature propre ou plus exactement un caractère
éminent dont il s’est fait à travers moult péripéties le détenteur
désigné comme du reste en a témoigné la mère des croyants, Aicha (rta) :
« il est le coran fait homme » mais aussi avant elle et pendant sa
jeunesse on l’appelait ‘’Al Amin’’, (le digne de confiance). « Notre
seigneur Mohammed (qu’Allah répande sur lui ses bénédictions et lui accorde le
salut!) naquit quelques instants avant le lever de l’étoile du matin, un lundi,
le
douzième jour du mois de Rabia el aouel, en l’année de l’éléphant (le 20 Aout
570 de l’ère
chrétienne) » (Elh Sliman ben Ibrahim…, édition d’art les heures claires).
Le personnage ou
champ d’investigation étant si vaste, nous allons nous référer à une portion de
l’œuvre ou à
l’invite prophétique donc par l’exemplarité faite au monde à se tenir sur le
trajet de la
tranquillité (Siratiqual Moustaquima, le droit chemin) indiqué par son créateur
(swt). Cela
d’autant plus qu’un pan du prof ‘éthique pourrait éclairer sur la globalité du
quotidien. Pour
ce faire, l’édification faite à son neveu, un des premiers convertis à l’Islam
(Alioune, rta), aux
premières heures de l’Islam mérite d’être mentionnée. Le prophète lui dit de
répéter et
d’intérioriser ses propos : «Il est Allah l’unique_Allah l’éternel_Il
n’a ni enfanté, ni été
enfanté et Il n’a point de semblable, en qui que ce soit_Il est cet Allah hors
lequel point de
Dieu_Connaissant l’invisible et le visible. Il est le Clément, le
Miséricordieux_Dés qu’Il a
décidé quelque chose, Il dit sois et elle est. Il est l’éternellement vivant,
l’Immuable. N’ont de prise sur lui, ni l’assoupissement, ni le sommeil_ne
saurait l’atteindre les regards (des
humains) et lui Il atteint tous les regards. Il est le subtil, le renseigné. Il
fait rire et Il fait
pleurer_Il fait mourir et Il fait revivre. Il fait sortir le vivant du mort et
il fait sortir le mort du
vivant ; Il fait revivre la terre après sa mort ; ainsi, vous serez
ressuscités. A Lui appartient
l’orient et l’occident. En quelque direction que se tournent vos regards, vous
rencontrerez la
face (c’est-à-dire la présence) d’Allah. Il emplit le monde de son immensité et
de sa science_
A lui tout vient aboutir. Tel est Allah votre seigneur. A lui appartient
l’empire de l’univers et
ceux que vous invoquez en dehors de lui ne dispose même pas de la pellicule du
noyau de
dattes » (Sliman ben ibrahim, in la vie de mohamed, prophéte d’Allah). Par là,
Dieu à travers
son envoyé démontre qu’il n’y a pas de dualité dans son règne, mais seulement
un
assombrissement éphémère et entretenu à dessein par des désespérés et autres
égoïstes. Ainsi,
éclairé, Mouhamed (psl) tout comme ses compagnons eurent une feuille de route
d’éclaireurs,
de pacificateurs, de compatissants, de soutiens multiformes, disons d’apporter
à l’autre la
considération adaptée à sa personne pour la face du créateur…
Issu et devenu orphelin des deux parents chez les arabes, Mohamed (psl) est
descendant d’une
lignée sauve. Orphelin, il vécut dans des conditions modestes, une simplicité
de conditions
dont il ne fut pas sevré toute sa vie durant : éleveur,
caravanier-commerçant, prêcheur-
ambulant…Envoyé vers toute la création divine pour transmettre, rappeler la
bonne parole,
celle annonciatrice de la bonne nouvelle dans un monde alors de promiscuité,
des ténèbres ou
les créatures étaient déboussolées. Il rendit aux êtres une posture de dignité
du dépositaire du
discernement divin. Pour ce faire, il a fallu au désigné par Al amin, le
véridique être d’abord
humain en considérant l’autre quel que soit sa situation fut-il un animal d’où
il recommandait
d’épargner une bête allaitante, à ne pas abattre. Ainsi, Mohamed rendit son
sens à la vie,
vivifia la vérité. En effet, dans son assertion la vérité, la droiture et donc
l’éthique fait la
noblesse, la valeur ici-bas et est motif d’une finition, d’une éternité
prometteuse. Quelle
simplicité plus singulière?
Mohamed (psl) fut un guide compréhensif et patient par une acceptation de la contradiction
et ou des conditions ou déterminismes d’autrui. Son invite à la rédemption fut donc quoique indication d’un progrès à tous les
paramètres, paramétré, à la mesure de son interlocuteur. La polygamie fut
maintenue et limitée, l’ivresse par la boisson fut substituée à un cure de
désintoxication, diminution jusqu’à abandon de cette tentation ou travers. Et
pour soigner sa société, il fut un exemple de modestie, solidaire de toutes les
conditions et quêtes de mieux être tant certains déclarèrent ne pas comprendre
un dignitaire, une autorité de rang
prophétique se mêlant à la foule des marchés sans percevoir qu’ainsi il les
tirait vers le haut.
L’humanité et l’intégrationnisme de Mohamed (psl) se sont aussi révélés
lorsqu’il donna un délai pour son exécution à la pécheresse allaitante qui lui
demandait de prononcer la sentence capitale, qui devait être exécutée pour
l’attente du sevrage de son bébé. Mohamed (psl) déclara aussi nous croyants
connaissons des épreuves d’où sa proximité avec les faibles, les misérables,
les opprimés…non pour une posture fataliste mais combattive, une invite à vivre
avec endurance de la cadence. Or, le seigneur (swt) dont il est l’élu lui avait
proposé l’opulence, la vengeance face à la modicité de ses moyens et aux
exactions dont il fut l’objet ; il choisit le juste milieu de la condition
humaine jusqu’à sacrifier une chèvre pour la tabaski en lieu et place d’un
mouton pour donner l’exemple et se solidariser avec les démunis. Mohamed
(psl) avoua aussi aux dattiers qui demandant son expertise qu’ils sont plus
connaisseurs que lui dans leurs affaires courantes, d’ici-bas. Qui de plus
humble? Mais cette posture compréhensive et solidaire ne fut nullement un
reniement de la rigueur.
En effet, Mohamed (psl) fut un combattant inégalé du quotidien, un
perfectionniste, ‘’un athlète de la religion’’ comme dirait Al makhtoum, adoptant
continuellement la posture qui sied aux idéaux, par un sens de la mesure, de
l’élévation comme nous y convie le jeûne. Par une patience pieuse et
prospective, il donna l’exemple d’une vie comptabilisant toutes les
vertus de son époque.
Le prophète Mohamed (psl) fut un laborieux, un déterminé conquérant du
quotidien d’où un meneur. Même si en religion la force intérieure est l’atout
majeur, un handicapé physique ne saurait être un meneur en athlétisme d’où
Mohamed (psl) donnait l’exemple en tout, se montrait à la hauteur du défi en
face. Dans ce registre intellectuellement, il déclara : «allez jusqu’en
chine pour chercher le savoir ». Mohamed (psl) incarna le rejet de la
médiocrité,
l’élévation au-dessus des contingences et passions. Le meilleur des êtres
choisit l’éternel sur ce bas monde mais resta engagé au quotidien et
visionnaire pour le lendemain. Plus que de tolérance, il fit montre de respect
car réciproque : « n’insultez pas les idoles car leurs adeptes vont
insulter Allah (swt) en retour». Il sortit la gante féminine du gouffre de
barbarisme où
elle était enterrée vivante, reléguée en marchandise et prôna la liberté mais
la responsabilité de la femme. Mohamed (psl) fit constamment preuve d’équité,
de justesse : « si c’était à ma fille de subir les foudres de la
charia (loi), je ne l’épargnerais guère. ». Mesuré et dissociant l’espace public de ces privé, ses
enseignements condamnèrent l’infraction d’un de ses
compagnons pour surprendre des déviants dans leur foyer, ainsi pria
t’il : «que la paix du seigneur soit sur celui qui ne s’immisce pas
dans les affaires d’autrui» d’où ‘’nit day mandou’’ (la personne doit savoir se
tenir, ne pas se précipiter à des jugements infondés).
Cependant, pour une régulation sociale et au moment où d’interminables crimes
sont perpétrés, il invita à une application intransigeante de la charia jusqu’à
la peine capitale car si l’assassiné ne sera pas ressuscité c’est une
préservation pour les vivants, comme disait l’autre : «un moindre mal
pour un plus grand bien ». Mohamed (psl) convia à une préoccupation de soi
qu’aux imperfections d’autrui à ne pas dénigrer. A l’inculte, qui urina
dans la mosquée il accorda son pardon et son éclairage. Dieu parle aux êtres
pensants d’où son invite à la rationalité, au juste milieu même alimentaire
alors qu’on parle de plus en plus des maladies causées par un mauvais équilibre
alimentaire. Mais aussi et au moment où des soi-disant djihadistes, justiciers
pas seulement borgnes mais aveugles disant guider la
guidance, l’islam, commettent des crimes crapuleux, en dehors de toutes causes
valables.
Mohamed (psl) avait indiqué la voie de la vérité et de la justesse en leur
opposant sa compassion et compréhension envers les faibles, les non
combattants : «ne pas transgresser l’immunité des innocents, exemple
de l’entrée victorieuse de la Mecque où il érigea des gardes fous, des limites
aux combattants victorieux et de la violation du domicile du pécheur
défendue ». Mohamed convia ses contemporains à l’élévation, à se dépasser,
à cesser de boire par s’il le faut une cure de désintoxication. Quel guide plus
et mieux assis sur la vérité de Dieu (swt), des gens et des choses?
Tel est un pan pertinent ou le pan prof-éthique : sa générosité, sa
patience, son endurance, son désintéressement, sa fidélité, son abstinence, sa
reconnaissance envers le créateur, son bravoure-héroïsme au service de la juste
cause, sa véracité ; son érudition avec l’encre des savants menant aux
mérites du martyr et le dépositaire du coran inégalable, l’endurance du
pauvre premier jugé et exonéré, le souhait à autrui de ce qu’on se souhaite…Voilà autant de caractères ou
comportements décisifs sur la balance du juge suprême d’où un pan du prof-éthique
est pertinent voire suffisant.
La posture du prophète (psl) nous a fait dire répondant pensant à Sartre, le
théoricien de « l’existentialisme est un humanisme » défendant dans
une de ses assertions qu’on a jamais vu Dieu (swt) descendre et faire donc même
s’il existait c’est sans impact, que même s’il n’existait pas la voie
qu’IL(swt) a tracé n’a pas d’égal ni de comparaison : « c’est la
voie de l’humanisme pur et dur et Mohamed (psl) en est l’acteur chevronné,
l’exécutant hors pair,
inégalable, du double défi divin, être meilleur ici-bàs et supérieur dans
l’au-delà. Tel fut
Mohamed (psl), un relativiste mais un progressiste, ombre du parfait et ses
suiveurs ombre du bien guidé ». Quel parcours plus prometteur? Et cela
surtout considérant les propos du glorifié coran, c’est Dieu (swt) « Qui a
décrété et guidé » (Al A’la, le très haut, S87). Cette direction
indiquée nous est signifiée par le juge Kéba Mbaye, lors de sa leçon inaugurale
venue, alors, à son heure. En effet, le juge Mbaye avança que pour nous
sénégalais, la réponse à la question : qu’est-ce que le bien ? Avait
été fournie par nos devanciers, nos ancêtres, partout où qu’on soit; c’est le
chemin de la foi, de la dignité, de l’honneur, du courage, de l’humilité, de
l’honnêteté, de la tempérance, de la droiture, du courage, du respect d’autrui
et du bien commun, du travail, de l’endurance et de l’amour de la nation. Un
chemin sur lequel nos aïeuls ont suivi Mouhamed (psl), l’interlocuteur du divin
à la dernière heure (Seydi saha).
Ainsi, nos œuvres auront qu’on le veuille ou non une conséquence finale :
« malheur ce jour-là aux négateurs, qui démentent le jour de la
rétribution, or ne le dément que tout transgresseur, pécheur » (Al
mutaffifin, S83, les fraudeurs). Et ceux du bon côté, Dieu, ce démarqué
dégageant toute compromission quant à la destinée : « roi du
jour de la rétribution»,
promet une béatitude éternelle, sans pareille. Promesse comptable surtout si on
sait que ces qualificatifs élogieux, nombreux, et adaptés au personnage
prophétique ont avec le temps approuvé le choix divin, disons suscité
l’adhésion du plus grand nombre des gens avisés et légitimés le parti pris du
créateur pour une de ses créatures. En effet, Dieu ce démarqué à
travers le coran a penché du coté de ses prophètes mais surtout de leur dernier
et devancier en rang, l’imam des envoyés : « Dieu (swt) et ses anges
prie sur le prophète, O! Créatures priez sur le prophète ». Ainsi, comme
le chante le chanteur Pape Diouf, le prophète (psl) pourrait dire :
« maffi diarone (ce fut moi de passage) », lumière dans la grotte?
Anticipation sur les
temps? Plus ancré entêté point démêleur, séparateur entre le vrai et le faux?
Et donc après lui, le condensé à l’œuvre au profit double (ici-bas et dans
l’au-delà) ; aux versificateurs, légistes, historiens, stratèges…de savoir
à quelle source puiser.
P B Moussa Kane,
Doctorant en Aménagement-développement,
DEA sciences PO, UGB
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