L’ancien ministre de la justice, Me Amadou Sall relève des erreurs et des insuffisances dans le projet portant modification du code pénal et du code de procédure pénal dont le texte a été adopté par l’Assemblée nationale vendredi dernier. L’ancien ministre sous Abdoulaye Wade souligne que la terminologie criminelle requise n’existe pas dans le droit positif sénégalais. “On a ajouté trouble à l’ordre public. En 2015, j’ai été arrêté et jugé et condamné à trois mois avec sursis. Si j’étais jugé sur la loi de 2016, pour les faits pour lesquels j’étais poursuivi, j’aurais pu être condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Parce que ça fait partie des éléments constitutifs de l’infraction de terrorisme”, a-t-il souligné. Pour lui, “il fallait bien que dans la rédaction de ces textes qu’on dise trouble à l’ordre public…”.
Invité ce dimanche de l’émission Grand Jury de la Rfm, Me Elh. Amadou Sall juge également « inopportun » le moment choisi pour voter ce texte. “A la suite des événements que nous avons connus et qui étaient relativement importants ensuite introduire de nouvelles lois qui répriment un peu plus sévèrement, on crie à des textes liberticides. Mais, en face, il faut avoir l’honnêteté de dire qu’il n’est pas bon. Le timing, mais aussi la procédure. Qu’est-ce qui était urgent pour que ça puisse passer en urgence? “, s’est-il demandé.
Pour ce vice-président du PLD (Parti des libéraux et démocrates) dirigé par le ministre des Mines, Omar Sarr, cette loi n’est pas liberticide comme le soutiennent les opposants et membres de la Société civile.
Par ailleurs, des spécialistes de droit précisent que Me Amadou Sall s’est trompé. Ils soulignent que la terminologie criminelle existe depuis « 2020 »et qu’on ne parle plus de « travaux forcés ».
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