Les événements malheureux qui viennent de se dérouler à l’hôpital de Louga et qui ont vu une dame perdre la vie en couches auraient pu être évités si le président Sall était allé jusqu’au bout de sa logique. Àl’issue du premier Forum de l’administration en 2016, le chef de l’État Macky Sall, avait pris six «importantes décisions» ; entre autres décisions, s’engageait-il à adopter avant la fin de cette année, le code de déontologie général des agents publics». Mais, six ans après, tout cela est resté à l’état de vaines promesses et les populations continuent d’avoir un service public de piètre qualité.
Les Sénégalais se plaignent de plus en plus de la mauvaise qualité du service public. Pourtant, le Président Sall avait promis d’y remédier lors de la tenue du premier Forum de l’administration tenu en 2016. Ainsi, avait-il pris six importantes décisions et s’engageait à adopter à la fin de cette année le code de déontologie général des agents publics.
«L’administration doit être au service des usagers, par sa proximité, sa simplicité, sa disponibilité, sa célérité, sa lisibilité et l’efficacité de son action», affirmait le chef de l’État à l’ouverture du Forum national de l’administration en 2016. Aussi, avait-il recommandé à l’administration de s’adapter aux “exigences des citoyens” et de faire preuve de “simplicité”, de “disponibilité” et d’”efficacité”.
C’est dans ce cadre que le Président Sall prévoyait d’«adopter avant la fin de cette année, le code de déontologie général des agents publics», «élaborer un nouveau droit de la fonction publique», «engager un audit général des procédures» et «veiller à l’adoption à chaque ministère d’une charte de qualité». Une nouvelle ère administrative a débuté ce 10 avril 2016, avait-il laissé entendre.
«Elle porte la marque d’une nouvelle convergence entre la légitimité, l’égalité et l’efficacité». À l’autel des réalisations, il est facile de mesurer le chemin… non parcouru !
Pour que l’administration puisse être performante, il faut commencer par la dépolitiser et faire une promotion sur la base du mérite et non sur une base politique
Aujourd’hui, en avril 2022, force nous est de constater que la nouvelle ère administrative qui était censée débuter ; et six ans après, toujours attendue par les populations qui ont toujours droit à un service public de piètre qualité – quand il existe. Et le drame survenu à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga, qui a vu une dame y perdre la vie en couche n’est que la face visible de l’iceberg.
Parce que le triste constat est que le citoyen n’est pas assez respecté et pour s’en convaincre, il suffit seulement de vouloir effectuer des démarches pour l’obtention de papiers administratifs pour s’en convaincre. Que ce soit dans les commissariats de police, les services d’état civil et autres, l’accueil est plus que déplorable. Il faut se faire tout sucre tout miel au risque se voir éconduire sans état d’âme, alors que les gens qui y officient sont payés par les contribuables.
Aujourd’hui, ce qu’il convient de constater pour le déplorer c’est le favoritisme et le népotisme qui ont cours dans le service public et qui sont à l’origine de toutes les dérives et errements constatés. Pour que l’administration puisse être performante, il faut commencer par la dépolitiser et faire une promotion sur la base du mérite et non sur une base politique.
Parce que s’il y a autant laxisme dans le service public, c’est dû au fait que les recrutements ne se font pas sur la base des compétences ou du mérite, mais selon les critères d’appartenance au même terroir, même parti politique quand ce ne sont pas les liens de sang. Ce qui, d’une certaine manière, constitue une prime à l’impunité. Alors, à quand une administration où le citoyen est au cœur du projet, dans la transparence et le respect de ses droits, comme on peut en attendre de toute démocratie majeure ? Vous avez dit majeure ?!!!
Tribune
Soyez le premier à commenter