“L’ATEL constate que six jours après l’annonce de la tenue des élections législatives du 17 novembre, le pouvoir garde un silence troublant sur les modalités d’organisation de ce scrutin. Le décret convoquant le corps électoral n’est pas publié à ce jour. La concertation des acteurs, qui est un pilier démocratique fondamental, n’est toujours pas convoquée”, peut-on lire dans un communiqué.
Tout indique que le pouvoir en place s’apprête à violer les dispositions de l’article 2 du Protocole additionnel de la CEDEAO, en tentant d’imposer des dispositions favorables au parti Pastef, sans concertation ni consensus, détaille le texte parvenu à Jotalixibar ce 18 septembre 2024.
Selon l’ATEL, “la décision du Conseil constitutionnel indiquant la date à partir de laquelle l’Assemblée nationale pouvait être dissoute, et supprimant le parrainage pour le scrutin à venir, a été gardée secrète par le président de la République pendant deux mois”.
“Pourtant le Conseil constitutionnel n’a pas manqué de dire que ladite décision devait être publiée au Journal officiel, ce qui ne semble pas avoir été fait. Cependant, les responsables de Pastef en ont disposé, en violation flagrante du principe d’égalité des forces en compétition. Il s’y ajoute que des responsables ou sympathisants de Pastef disposent d’autres décrets qui ne sont pas connus du public”, fait savoir la source.
Tout indique que le président de la République veut prendre l’opposition et les citoyens par surprise, en organisant un simulacre d’élections, note le communiqué, relevant qu’il apparaît aussi nettement une volonté d’utiliser le principe républicain de la reddition des comptes, dans le but de diaboliser les candidats potentiels de l’opposition et d’attenter à leurs droits et libertés, notamment celle d’aller et venir.
Face à ces menaces graves sur la crédibilité du prochain scrutin, fait savoir le texte, ATEL exprime sa ferme détermination à faire face, notamment en utilisant immédiatement toutes les voies de droit, nationales et internationales.
Elle se réjouit des adhésions massives enregistrées depuis sa constitution, qui portent le nombre de ses signataires à près de 100 partis et mouvements.
Selon la source, l’Assemblée générale des signataires convoquée pour le jeudi 19 septembre 2024 à 16 h sera l’occasion de démarrer une forte mobilisation populaire en vue de faire respecter les critères de transparence de l’élection du 17 novembre prochain.
Soyez le premier à commenter