Suite à deux articles de presse qu’elle aurait lus, portant sur un supposé rapport de l’IGE, Mme Aminata Touré a littéralement perdu ses esprits, sombrant dans une transe violente, tout en tentant de se blanchir à travers le verbe d’un peut-être, trivial soupçon. Qui sait ?
L’ex dame de fer qui a envoyé plus de 50 militants du Pds en prison, entre 2012 et 2013, dont moi-même et son ex-mari, cherche à apparaître sous la camisole d’une victime (je me demande toujours qu’est-ce qu’elle a pu dire à leur fille sur l’emprisonnement de son père !!!).
A cette liste de libéraux emprisonnés sous son magistère, s’ajoutent des personnalités comme le défunt président du Tchad, Hissène Habré, mort en prison, Feu Serigne Béthio Thioune rappelé à Dieu dans les mêmes circonstances. Alors, Mme Aminata Touré portera dans sa conscience, toutes ces blessures qu’elle avait faites contre ces derniers et leurs familles.
Alors qu’elle était ministre de la Justice, la dame se plaisait, selon ses humeurs matinales, d’envoyer des opposants à Rebeuss, sans pourtant exiger un débat public autour des accusations portées contre ces derniers. La roue a tourné et aujourd’hui, Mme Aminata Touré propose un débat public comme alternative à la justice suite à ce supposé rapport de l’IGE, qui la prive de sommeil.
Est-ce que la CREI qu’elle utilisait comme arme politique contre les libéraux, est une chambre de débat public ? En plus, depuis quand un accusé définit-il les conditions de son jugement pour l’éclatement de la vérité ? Comme Adji Sarr l’a exigé face à Ousmane Sonko, Mme Mimi Touré devra s’attendre à un procès public, en lieu et place «d’un débat public» comme elle le souhaite.
D’ailleurs, si effectivement Mme Aminata Touré devrait être poursuivie, ce n’est pas à elle de dire comment elle le sera, où et quand ? Le maître des poursuites n’étant plus sous ses ordres. Donc, cette histoire de «débat public» relève d’un populisme moralement dégoûtant et politiquement inacceptable dans un État de droit. Et cette démarche qui consiste à mettre tout le monde (les anciens présidents du CESE Mme Aminata Tall, Idrissa Seck) dans le même sac, reflète de la mauvaise foi de cette dame qui veut dire dans un langage voilé, et toute honte bue : «je ne suis pas la seule ».
Pour s’accorder une petite poignée d’importance, elle a voulu lier ce rapport de l’IGE à sa déclaration de candidature à la Présidentielle de 2024. Décidemment, Mme Aminata Touré ne rate aucune occasion pour se donner de l’importance. N’est-il pas alors utile de la sortir de son long sommeil, pour lui rappeler qu’elle n’a jamais gagné une élection au Sénégal, depuis son compagnonnage avec Landing Savané jusqu’aux dernières élections législatives de Juillet 2022 ?
A Grand-Yoff en tant que Premier ministre, à Kaolack en tant que Ministre et sur le plan national, en tant que tête de liste de la coalition Benno Bokk Yakkar, elle a toujours été laminée par ses adversaires.
L’histoire retiendra que la première fois que le Sénégal a frôlé la cohabitation à l’Assemblée nationale, c’est suite à un échec électoral de Mme Aminata Touré aux Législatives de 2022. C’est parce que Benno avait misé sur un tocard qui n’avait jamais connu de succès électoral dans le passé. Naïvement, l’on croyait tous qu’elle allait enfin faire honneur aux femmes. La déception a été à la hauteur des espoirs des militants de Benno.
Mme Aminata Touré devrait juste comprendre qu’elle ne dérange personne sur le plan politique. L’influence de son action ne dépasse pas son ombre.
Et, si effectivement l’objectif du pouvoir, c’était de l’atteindre, des dossiers compromettants ne manquent pas. Mais, prise de peur, Mimi oublie que les rapports de l’IGE ne sont pas forcément toujours conclus par des poursuites judiciaires. Déjà, elle s’accuse et se défend toute seule, sans connaître les conclusions dudit rapport sur sa gestion.
Si besoin en était, une information judiciaire pouvait être ouverte sur d’autres faits, notamment les fonds destinés à construire une prison au cap manuel dans le cadre du procès de l’ancien président du Tchad, sur son patrimoine à son départ du CESE, sur les chèques de ceux qui avaient transigé dans le cadre de la traque, sur le dossier des tickets entrants de Dubaï Port World, sur son patrimoine à sa sortie de la Primature, sur les recrutements au CESE, sur les biens perdus par certaines personnes arrêtées lors des enquêtes de la traque des biens mal acquis, sur le dossier de Mme Aida Ndiongue.
Mimi ne cesse de bruire. Telle une girouette, elle dit, se dédit et se contredit au gré de ses intérêts. Ses amis d’aujourd’hui, seront ses ennemis de demain.
Décidemment, après plusieurs années d’errance politique, elle a choisi Guy Marius Sagna comme nouveau tuteur, pour parrainer son ralliement aux côtés de ce férus de la « robe rouge », pour reprendre Adji Sarr.
Samuel Sarr
Ancien Ministre d’Etat
Président du Parti Libéralisme Social Sénégalais
«WADISTE ETERNEL » et «MACKYSTE ECLAIRE»
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