Aminata Touré, en quittant ce vendredi 6 octobre 2020, la présidence du Conseil économique social et environnemental (CESE), a prononcé un discours très puissant, tout en faisant un bilan élogieux de sa gestion.
” (….) Le CESE a toute sa pertinence dans l’architecture de l’Etat du Sénégal. C’est évidemment une institution consultative qui doit perdurer et nous avons au cours de ces 16 mois produit de nombreux rapports, le dernier en date, c’était nos recommandations pour gérer les conséquences de la crise Covid-19 parmi lesquelles des recommandations importantes sur les questions économiques ; nous avons également eu une cession sur le système de santé qui, à mon avis doit continuer à être renforcé. Et encore une fois, c’est l’occasion de féliciter tous les agents de la santé (…) Tous nous ont aidés à traverser ces périodes très difficiles, pas seulement pour notre pays, mais pour l’humanité.
Nous ne cesserons jamais de les remercier et de les encourager ; je crois qu’ils méritent un grand soutien de l’Etat pour pouvoir continuer à faire face aux grands défis sanitaires de notre pays.
Le CESE a également travaillé sur différentes questions ; c’est l’occasion de remercier tous ceux qui se sont prêtés à cet exercice important (…) parce que dans une Nation, il faut que les échanges puissent se faire pour les citoyens continuent à être au courant de ce qui se fait et de ce que les Etats font mais également pour croiser les savoirs et qu’on puisse toujours retenir ce qu’il y a de mieux au sein de notre administration. Mais aussi au niveau des acteurs non-étatiques que nous avons eu aussi l’honneur de recevoir ici.
Aussi sur une question centrale qui mérite toute l’attention de nos concitoyens, c’est la cession que nous avons eue sur le civisme et la citoyenneté. Aujourd’hui, ce sont des questions fondamentales pour notre pays, qui méritent que chacun d’entre nous s’y engage, apporte sa contribution pour que le Sénégal continue à rayonner comme Etat respecté non seulement dans la sous-région mais dans le monde entier pour la qualité de son capital humain, pour la vision également de ses citoyens et pour la profondeur de sa démocratie.
Pour cela, il faut que l’on puisse continuer à mobiliser la réflexion nécessaire à mettre à contribution au niveau des acteurs étatiques”.
Engament
C’est pourquoi, je voudrais dire que je vais continuer à rester engagée pour mon pays. En tout cas, je compte le faire jusqu’à mon dernier souffle.
C’est tout ce que j’ai à rendre au pays qui m’a vu naître, au pays où j’ai à faire ma scolarité ; tout a commencé pour moi au Sénégal. Et tout se terminera ici, au Sénégal, notamment auprès de cette jeunesse qui, aujourd’hui, a besoin d’un soutien venant de partout : de leur Etat, de leurs responsables… parce que, évidemment, lorsqu’on voit les événements récents de l’émigration clandestine et son lot de morts, comme citoyens, mères de familles, comme acteurs, ça ne peut que nous interpeller au plus profond de nous.
Nous profitons de ce moment pour lancer un appel à cette jeunesse-là, pour lui dire que son présent est ici en Afrique, et que nous devons nous tous faire de cette question de la jeunesse une question prioritaire pour que nos jeunes qui sont nos enfants, nos petits enfants puissent connaitre un présent d’abord de décence et un avenir prometteur… »
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