Menaces contre des journalistes : Jamra alerte sur les risques d’escalade !

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À PEINE l’Association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne (APPEL) a-t-elle rendu publique sa plainte, en date du 18 mars 2021, adressée au Procureur de la République, pour se plaindre “d’atteintes graves à la liberté de presse“, “d’injures publiques“, et même de “menaces de morts“, à l’actif de présumés “activistes” et “influenceurs des réseaux sociaux“, voilà que l’annonce de la démission fracassante du journaliste Moustapha Thioune, du média en ligne “Leral-net”, vient en rajouter aux inquiétudes légitimes de l’opinion publique sénégalaise, encore sous le traumatisme d’un fait-divers, relevant habituellement des rubriques dédiées aux affaires de mœurs. Mais qui s’est rapidement muée en un angoissant feuilleton politico-judiciaire, qui tient injustement en haleine, depuis un mois et demi, tout un pays. Avec son lot d’émeutes populaires, ayant causé pas moins de 14 pertes en vies humaines et 590 blessés (selon la Croix-Rouge). Assorti de saccages, de mis-à-sac voire d’incendies volontaires d’établissements commerciaux, de stations-services et de propriétés privées.

LE DÉMISSIONNAIRE de “Leral.Net“, Moustapha Thioune, se serait déchargé de ses fonctions suite, informe son groupe de presse, à de sérieuses menaces sur son intégrité physique. “Il craint pour sa vie“, révèle “Leral”, en raison de “menaces sérieuses proférées à son encontre“. Il ne peut plus supporter la charge psychologique de ces menaces récurrentes d’attenter à sa vie, à l’actif d’inconnus, via des textos, des messages incognito dans les réseaux sociaux et d’appels téléphoniques anonymes.

GARDONS présent à l’esprit que c’est par des VIOLENCES VERBALES, d’apparence bénigne, que se profile souvent le spectre de la VIOLENCE PHYSIQUE. Dont l’escalade est souvent lourde d’incertitudes. Plusieurs pays qui ont eu à basculer dans le règne terrifiant des “Escadrons de la morts” (Côte-d’Ivoire, avec ses 3.248 morts, au terme de la crise post-électorale de 2010-2011) ou des “Tontons Macoutes” (Haïti, avec pas moins de 50.000 assassinats politiques, à l’actif de ces milices privées, lors de la chute de la dynastie des Duvalier, en 1986), ont largement prouvé combien une société humaine peut, à la stupeur générale, révéler sa face la plus hideuse, dès qu’elle baisse la garde et laisse s’installer insidieusement la “Loi de la Jungle“, censée donner libre-court à nos bas instincts. Les plus cauchemardesques.

IL N’EXISTE pas de formule magique pour échapper à la SPIRALE INFERNALE DE LA VIOLENCE, hormis celle que dicte la sagesse populaire, qui recommande de ne JAMAIS mettre le doigt dans l’engrenage !

LE JEU DÉMOCRATIQUE peut parfaitement se déployer dans le respect des ambitions et des prérogatives de tous et de chacun. Dès lors que nous faisons l’effort de faire nôtre ce postulat sacré de toute Démocratie Majeure, qui voudrait que soit volontiers agréé dans la Conscience collective le diktat de la Charte fondamentale. Qui est censée être supérieure à tous. Et qui, justement, consacre la LIBERTÉ D’EXPRESSION. Laquelle confère à chaque citoyen le droit D’EXPRIMER LIBREMENT SON OPINION, tout en reconnaissant à autrui LE DROIT d’avoir un POINT DE VUE DIFFÉRENT !

L’ONG ISLAMIQUE JAMRA et l’Observatoire de veille et de défense des valeurs culturelles et religieuses, MBAÑ GACCE, en appel au patriotisme et au sens de la mesure de tous nos concitoyens. Afin qu’au-delà de considérations partisanes bien comprises, nous ayons tous à cœur de veiller, comme à la prunelle de nos yeux, à la sauvegarde de cette denrée rare qu’est la PAIX CIVILE, dans une Afrique régulièrement ensanglantée par des rivalités politiques, des conflits ethniques et l’intolérance religieuse.

QU’ALLAH veille sur notre Cher Sénégal.

Le 19 mars 2021

Les Bureaux exécutifs de

JAMRA et MBAÑ GACCE

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