Le syndicat des travailleurs de la Justice est en colère. Elle rue dans les brancards à cause des mauvais traitements, accusant le ministère des Finances et du Budget de faire “injustement subir un préjudice matériel et moral très affligeant aux travailleurs de la Justice”.
“Ce département du gouvernement retarde excessivement, de manière injustifiée, le paiement des primes mensuelles et du fonds commun des greffes trimestriel qui revient de droit aux fonctionnaires et agents du Ministère de la Justice. Il expose à une impécuniosité des sénégalais et des sénégalaises qui concourent dignement à l’exercice du pouvoir judiciaire et au service public de la Justice”, peut-on lire dans un communiqué.
Me Diop et ses camarades soulignent que “beaucoup de ces acteurs ou agents de la Justice n’arrivent plus à jouir convenablement de leurs salaires mensuels qui sont virés à des moments où leurs comptes en banque sont profondément débités par des échéances de prêts consentis sur la base de leurs primes mensuelles et de leurs fonds communs trimestriels”.
Le Ministère des Finances et du Budget provoque ainsi la précarité des travailleurs de la Justice.
Ils rappellent que “par courrier du 15 juillet 2024, le SYTJUST a saisi Monsieur le Ministre des Finances et du Budget de cette problématique, escomptant de son autorité des mesures ou des directives pour faire cesser définitivement les manquements endémiques de son département à l’encontre du personnel judiciaire. Aucune réponse n’est revenue de cette correspondance”.
Pendant ce temps, les travailleurs de la Justice attendent le paiement de la prime du mois de juin 2024 alors que le mois de juillet est à son terme. Dans les mêmes circonstances, ils attendent aussi le paiement du fonds commun des greffes comptant pour le deuxième trimestre de 2024 échu depuis le 30 juin dernier.
Le nouveau Ministre des Finances et du Budget ne semble apparemment pas comprendre la sensibilité du sujet qui revêt un caractère alimentaire et social pour les travailleurs de la Justice et leurs familles.
Dans le communiqué ils se veulent très clairs : “la reprise de la grève suspendue depuis le 20 mars 2024 devient ainsi l’unique option syndicale pour contraindre le Ministre des Finances et du Budget à la prise en charge des préoccupations des travailleurs de la Justice”.
Le SYTJUST a déjà mobilisé sa base et passera à l’action si aucune mesure n’est entreprise pour satisfaire sans délai ses revendications, conclut le texte.
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