Manifestation non déclarée et trouble à l’ordre public : Des activistes condamnés

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Les activistes et membres de la société civile Ousmane Sarr, Amadou Salam Diallo et Beyna Gueye ont été condamnés, ce lundi, à une peine d’emprisonnement de deux mois ferme par le juge du tribunal d’instance. Arrêtés le 4 janvier au Petit Palais, ils sont reconnus coupables de troubles à l’ordre public et de participation à une manifestation non déclarée.

Le juge du tribunal d’instance des flagrants délits de Dakar a rendu, hier son verdict dans l’affaire opposant Beyna Guèye, Saran Diallo et Ousmane Sarr. Jugés le jeudi dernier pour des faits de participation à une manifestation non déclarée et de trouble à l’ordre public, ils ont tous été reconnus coupable avant d’être condamnés à une peine ferme de deux (2) mois chacun pour avoir scandé sur la petite corniche le nom de Pape Alé Niang.

Ces jeunes tous des activistes membres des mouvements Niitou Deug et Nio Lank étaient tous au petit palais, lors de la rencontre initiée par le Premier ministre, avec la participation de la société civile, à la suite de la publication du rapport de la Cour des comptes.

Appelés à la barre du tribunal d’instance des flagrants délits de Dakar, le jeudi dernier, ils avaient tous soutenu avoir exprimé leur opinion en vertu des droits que leur a conférés la Constitution. « On n’était pas à un attroupement. Nous nous sommes présentés là-bas sous invitation de la société civile », avait soutenu Ousmane Sarr.

«On a profité de la sortie du Premier ministre pour réclamer la libération du journaliste d’investigation Pape Alé Niang », a précisé Amadou Salam Diallo. Estimant n’avoir ni troublé l’ordre public, ni participé à une manifestation non déclaration, les prévenus avaient décidé de ne pas répondre aux questions des enquêteurs.

La représentante du ministère public n’avait pas partagé cet avis. À l’en croire, les faits pour lesquels les prévenus ont comparu sont suffisamment établis. «Leur présence sur les lieux ne peut de justifier que par cette volonté de vouloir profiter de cet audimat pour scander la libération de Pape Alé. Je demande qu’ils soient déclarés coupables. Ce sont des faits graves parce que dans un état qui se respecte, l’anarchie ne doit pas être tolérée. Ils ne peuvent pas créer des situations anarchiques qui peuvent découler à des dérapages. Je requière 6 mois dont 3 mois ferme», avait requis le ministère public.

Les avocats de la défense avaient sollicité le renvoi des fins de la poursuite des comparants qui n’ont fait que partager leur opinion.

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