Dans sa Questekki 187 du mardi 25 février 2020, Mamadou Lamine Diallo, leader du mouvement Tekki a déclaré que le président Macky Sall “ne sait pas faire de l’économie pour créer des emplois”.
Les parrains économiques du régime deviennent plus clairs dans le cadre de l’ajustement structurel en cours. Ils veulent plafonner la dette publique sénégalaise. C’est une reconnaissance ex post de notre analyse de l’économie sénégalaise depuis plusieurs années.
Je rappelle aussi qu’à côté de la dette extérieure et celle due au marché financier de l’UEMOA, il y a les arriérés intérieurs. Je soutiens que dans notre environnement monétaire où par construction, l’inflation est peu élevée, la variable macroéconomique clef est l’accumulation des arriérés intérieurs. Elle était d’ailleurs élevée au rang de critère de premier rang dans le pacte de convergence économique de 1999. Macky Sall est à plus de 1500 milliards et étouffe les PME et PMI sénégalaises.
S’il en est ainsi, ce n’est pas uniquement les gaspillages de son régime. La dénonciation des gaspillages au Sénégal date de Cheikh Anta Diop. Rien de nouveau sous le ciel sauf à dire qu’on ne peut pas trouver des solutions économiques à partir d’une analyse des gaspillages. C’est une légèreté à la Macky Sall.
D’abord sur les voitures de l’administration, Macky Sall avait annoncé des dépenses de 307 milliards en 7 ans. Abdoulaye Daouda Diallo à l’Assemblée Nationale parle de 125 milliards de 2012 à 2019.Il faut donc clarifier la différence de 182 milliards par une enquête de la Cour des Comptes.
Macky Sall veut prendre les devants en bloquant les achats de véhicules en cette année d’ajustement structurel. Le peuple doit savoir où sont passés les 125 milliards de véhicules.
Fondamentalement, Macky Sall ne sait pas comment mener une politique économique pour créer des emplois et faire face aux 100 à 200 000 demandeurs d’emplois par an. Ne sachant pas faire, il va emprunter 150 milliards pour construire un stade confié à des entreprises turques ; la Turquie est devenue un lieu privilégié des flux financiers illicites.
A la place des emplois pour les jeunes, il propose des loisirs. Nous voulons les deux et c’est possible avec Tekki.
Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.
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