Mamadou L. Diallo : «Macky Sall laisse le peuple à lui-même face au coronavirus»

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Mamadou Lamine Diallo a une autre lecture des mesures d’assouplissement de l’état d’urgence prises par le chef de l’Etat hier, lors d’un discours à la Nation. Selon le député, leader du Mouvement Tekki, «le Président  Macky Sall laisse le peuple à lui-même face au coronavirus»

«Face à la crise sociale et économique qui s’installe et une montée de la pandémie,  le Président Macky Sall, qui a concentré tous les pouvoirs en ses mains, a décidé d’abandonner le peuple et de laisser circuler le virus. Il nous demande de vivre avec. Tous ces mois de sacrifice pour en arriver là. Avec une communication désordonnée et des deals dans les aides alimentaires, le Gouvernement de Macky Sall peine à convaincre le peuple de la nécessité se mobiliser  davantage contre le  coronavirus », constate-t-il, dans sa question économique du mardi.

Et de poursuivre : «en ce qui me concerne, je n’ai jamais douté de l’incompétence notoire du régime. J’ai fait part au sortir de mon entrevue avec le Président Macky Sall au Palais de la République de mon scepticisme sur sa stratégie de lutte contre le coronavirus. J’ai aussi indiqué que le cash transfer dans l’urgence était plus efficace économiquement».

Le député soutient que «dans ces circonstances, nous devons prendre nos responsabilités et inviter les jeunes  dans les quartiers et les villages à se protéger et à veiller sur les personnes vulnérables, les retraités et les personnes du troisième âge». «Les syndicats dans les entreprises doivent se mobiliser pour protéger les travailleurs. Dans ce cadre, la loi d’habilitation donnée au Président Macky Sall n’a plus aucun sens, il faut revenir à l’ordre constitutionnel normal», fait-il remarquer.

Par ailleurs, il relève qu’il avait proposé au Président Sall de mettre en place une veille économique. Mais, il a préféré signer un décret pour un comité de suivi après avoir annoncé un comité de pilotage.

Soutenant que le parlementaire, les travaux du comité de suivi doivent être publics comme les plénières de l’Assemblée Nationale, car il n’y a rien à cacher au peuple, Mamadou Lamine Diallo confie que le Comité de suivi a buté sur l’affaire des perdiem. Et pour lui, il se relèvera difficilement comme le dialogue national de Famara Ibrahima Sagna.

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