Revenant sur les émeutes du mois de mars dernier liées à l’affaire Sonko, le député Mamadou Diop Decroix déclare qu’on aurait pu assister à une démission du gouvernement.
« Si nous étions dans d’autres pays où règne un minimum d’esprit démocratique, des émeutes comme celles survenues au mois de mars dernier, généralisées à travers toute l’étendue du territoire avec leurs morts, leurs centaines de blessés et leurs destructions de biens évalués à coup de milliards CFA, auraient ipso facto entraîné une démission du gouvernement et/ou des élections anticipées pour s’assurer qu’il y a, ou pas, un basculement de la confiance des électeurs. Ici au Sénégal, on ne démissionne pas, on n’organise pas de nouvelles élections ; mais mieux (ou pire), on s’efforce même d’enterrer tout souvenir de ce qui vient de se passer. Et c’est là le véritable lieu de la crise politique au Sénégal. Un pouvoir aveugle ou qui se la joue aveugle devant des urgences non relégables au lendemain. Le Président de la République a en effet préféré passer sous silence les émeutes d’il y a un mois au Sénégal dans son discours du 3 avril. Il aurait dû aborder frontalement le sujet, en reconnaissant ce qui n’a pas marché, en allant plus à fond dans la lecture des événements, notamment en abordant leur dimension politique », a dit le secrétaires général d’Aj-PADS dans un entretien accordé à Walf.
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