L’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta a quitté Bamako ce 5 septembre au soir en direction des Émirats arabes unis, selon des sources aéroportuaires.
Le départ d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) était attendu depuis plusieurs jours en raison de son état de santé. Ce samedi 5 septembre au matin vers 8h30, un vol spécial a atterri à l’aéroport international de la capitale Bamako, en provenance des Émirats arabes unis.
Depuis plusieurs jours, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la junte étaient en négociations pour le départ d’Ibrahim Boubacar Keïta. La mission de l’ONU au Mali a également appuyé ces démarches.
Au départ, selon un accord entre la junte et la CEDEAO, l’ancien chef de l’Etat renversé devait passer un mois à Bamako avant de songer à se rendre à l’étranger pour des soins. Mais entre-temps, l’ex-président a été admis à la clinique Pasteur de la capitale.
Représentants à Bamako de la CEDEAO, de l’ONU de l’UA sont alors montés au créneau et ont discuté avec la junte. Celle-ci a demandé des garanties par écrit. Une lettre, une deuxième. Cette dernière, signé par le patron de l’institution sous-régionale, précise que si un jour la justice malienne a besoin de IBK, il répondra « présent ». Un membre de la junte a confirmé à RFI l’existence de ce courrier.
Les préparatifs du départ ont alors pu commencer. Abu Dhabi a accepté d’affréter l’avion, demandant d’abord une lettre officielle. Il a ensuite fallu négocier le nombre d’accompagnateurs. Des noms ont été acceptés, d’autres refusés. Ils sont finalement trois à être montés dans l’avion avec IBK : son épouse, son médecin et un autre proche, mais pas son fils Bouba.
L’avion a décollé vers 20h30 temps universel et IBK sera admis dans un hôpital qu’il connaît bien à Abu Dhabi, puisqu’en juin dernier, il avait déjà séjourné dans cet hôpital où il avait subi une intervention chirurgicale
RFI
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