Mali : La Ld-Debout en colère contre la CEDEAO

Partager l'article

Le Secrétariat Exécutif National de la LD Debout suit avec intérêt les derniers développements de la crise au Mali notamment le renversement par coup d’Etat, le 18 août 2020, du pouvoir d’Ibrahima Boubacar Keita (IBK). 

Alors que le peuple malien a massivement légitimé ce coup de force, la CEDEAQ décide de sanctionner le Mali par un embargo.  La LD Debout s’insurge contre cette décision inopportune et maladroite qui va plonger le peuple malien martyrisé dans une détresse inacceptable 

La LD Debout tient à souligner que ce coup de force est la conséquence de la mal gouvernance du pays PAR le président IBK.  Pendant que le peuple se soulevait pour corriger les dérives de son président, la CEDEAO s’est limité à des missions de bons offices sans pour autant prendre de sanctions contre le président responsable de la mal gouvernance comme le veut son Protocole A/SP1/12/01 sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance en son article 45 « en cas de rupture de démocratie ». 

La LD Debout dénonce vigoureusement l’indifférence coupable de la CEDEAO face aux dérives de certains chefs d’Etat de la sous-région coupables de « coup d’état institutionnel » par les manipulations de leur constitution ou forcing pour rester au pouvoir.  

Aujourd’hui c’est le Mali qui est sanctionné parce que justement son peuple montre la voie à d’autres peuples de la sous-région à ne pas accepter ces coups de force « institutionnels » de la part de leurs dirigeants.  Ainsi la CEDEAO se signale-t-elle comme la CEDEAO des chefs d’Etat et non des peuples.  Pour rappel cette organisation établie par le traité de Lagos signé le 28 mai 1975 a comme objectif principal de « promouvoir la coopération et l’intégration dans la perspective d’une Union Economique en vue d’élever le niveau de vie de ses peuples… »

La LD Debout dénonce donc ces sanctions à la carte, en même temps ET (elle) s’interroge sur la nature de ces sanctions même. En effet, nulle part dans le protocole sur la bonne gouvernance et la résolution des conflits, il n’est prévu l’embargo économique d’un pays.  Les sanctions prévues sont :

  • Refus de soutenir les candidatures présentées par l’Etat membre concerné à des postes électifs dans les organisations internationales ;
  • Refus de tenir toute réunion de la CEDEAO dans l’Etat membre concerné ;
  • Suspension de l’Etat membre concerné dans toutes les Instances de la CEDEAO.

La LD Debout lance une invitation aux décideurs de la CEDEAO à ne prendre en compte que l’aspiration du peuple malien et de tous les peuples de l’Afrique de l’Ouest. Ces peuples sont aujourd’hui en lutte pour la liberté, la démocratie et la bonne gouvernance. 

La LD DEBOUT RÉAFFIRME SON soutien total au peuple frère du Mali, EXIGE la levée des sanctions à l’encontre de ce dernier et DEMANDE, au contraire, que toutes les démarches soient entreprises pour un retour de la paix et la stabilité au Mali dans l’intérêt de son peuple. 

CETTE DEMANDE S’ADRESSE particulièrement aux nouvelles autorités du Mali parce que la LD Debout met toujours en avant les intérêts supérieurs des nations et des peuples.  Elle invite donc toutes les forces vives maliennes : militaires, politiques et société civile d’unir leurs efforts pour trouver des solutions consensuelles de sortie de crise et de réhabilitation des institutions. 

Fait à Dakar le 21 août 2020

Le SEN de la LD Debout

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*