Macky Sall douze ans à la tête du pays : Vision, ambitions et œuvres d’un homme d’Etat

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Nous avons souvent parcouru le Sénégal réel, celui des pulsions et des profondeurs, aux côtés d’un homme, d’un leader charismatique dont l’unique ambition est d’apporter un mieux-être à ses concitoyens. Le Président Macky Sall, pour ne pas le nommer, a été le plus clair du temps, en osmose avec son peuple pour une communion et des échanges constructifs autour de son bilan et de son projet de société. Du Sine où il a vu le jour, au Fouta où il est originaire, en passant par le reste du pays qui l’a adopté, un satisfécit a été décerné au Président sur la façon dont les politiques publiques ont été conduites.

Une économie en bonne santé

Sur la période 2008-2013, la moyenne annuelle du taux de croissance du Sénégal était située autour de 2,5%, soit en-dessous de celle des pays de l’UEMOA et de la CEDEAO. Le Plan Sénégal Emergent avait pour vocation le décollage économique du Sénégal avec un taux de croissance annuel dépassant les 7%. A plus long-terme, l’ambition était de parvenir à l’émergence du Sénégal et à son expansion économique d’ici 2035. Aujourd’hui, les fruits de ces efforts sont perceptibles dans tous les secteurs de l’économie nationale mais aussi dans toutes les villes et tous les villages du pays. La première étape du PSE aura duré dix ans. Globalement, elle a consisté à doter le pays des infrastructures qui manquaient, pour faire de Dakar une capitale capable de rivaliser avec les autres grandes métropoles africaines. La construction de l’aéroport, de la ville nouvelle de Diamniadio, des chemins de fer, des autoroutes, des autoponts, des ports sont les grands chantiers à l’actif du Président Sall. Tout comme l’amélioration de la couverture en électricité. Mieux, les investissements étrangers réalisés au Sénégal ont bondi depuis cinq ans. Le stock est passé de 438 millions de dollars en 2018 à plus de 2,2 milliards en 2021. Mais le Covid puis la guerre en Ukraine ont refroidi leurs ardeurs. La production du gaz va démarrer avant la fin de l’année 2023 et va mettre un turbo dans l’économie. La croissance pourrait doubler par rapport à l’an dernier et atteindre 8 % en 2023, et même 10 % en 2024. Une manne issue de l’or noir pour faire décoller définitivement le Sénégal.

Des infrastructures dans tous les domaines
A quelques encablures du retrait du Président Macky Sal, après avoir renoncé à briguer un nouveau mandat, il nous parait très aisé de tirer un bilan (non exhaustif) de sa gestion. Un exercice d’autant plus facile que le Chef de l’Etat a marqué de façon indélébile le développement économique et social de ce pays. De Dakar, la capitale, à Saraya, le chef lieu de département le plus reculé, nous avons placé le curseur sur les différentes réalisations acquises sous le régime de M. Sall.
Pikine et Guédiawaye, jadis cités dortoirs, dans la presqu’île du Cap Vert, sont aujourd’hui transformée en villes modernes avec toutes les commodités. Les inondations qui hantaient les populations locales, ont définitivement été résolues, grâce au plan décennal de lutte contre ces mêmes inondations. Le Train Express Régional (Ter) réceptionné il y’a un peu plus de trois ans place le département de Pikine à douze minutes de Dakar, sans compter un investissement massif de 262 milliards FCfa dans le Bus rapide Transit (Brt) pour faciliter la mobilité urbaine. Des efforts qui s’accompagnent de l’acquisition de 250 bus pour renforcer le parking de Dakar Dem Dikk. A cela s’ajoute, l’installation de 5000 lampadaires et douze commissariats de police pour assurer la sécurité des personnes et des biens et ainsi lutter contre la délinquance et le banditisme. Rien qu’à Guédiawaye, plusieurs nouvelles routes et avenues (27 kilomètres), ceinturées par l’extension de la Vdn, ont été construites. Il est édifié également dans ce département le plus grand hôpital du Sénégal. Il s’agit de Dalal Jamm qui est un joyau architectural et un modèle d’infrastructure sanitaire.
Une chose est quand même symptomatique de la clairvoyance mais surtout de l’expertise avec laquelle le Président Sall a conduit les affaires de la Nations ces douze dernières années : il s’agit de l’accueil populaire et de la sympathie que lui témoignent nos concitoyens à chacun de ses déplacements dans nos villes et nos quartiers. Ceci révèle à quel point son action est appréciée par les Sénégalais qui lui ont fait confiance durant plus d’une décennie. Rufisque, la ville coloniale, n’a, elle aussi, jamais été en reste dans cet élan de soutien populaire et de reconnaissance. Une vieille cité où sont posés les jalons de l’émergence économique du Sénégal avec le pôle urbain de Diamniadio. Ici, le Pudc, les bourses de sécurité familiale, la Couverture maladie universelle, les infrastructures de tous ordres ont fini de rallier les plus sceptiques à la cause du Président Sall. Sous Macky Sall, 2526 kilomètres de routes revêtues, 6673 Km de pistes aménagées, 189 Km d’autoroutes, 20 ponts ont été construits à travers le territoire. Compte non tenu des ponts de Fouyndiougne et Marsassoum mais aussi de 60 autres chantiers d’infrastructures actuellement en cours d’exécution.
Le Président Macky Sall, a pris a bras le corps la question de la pêche qui demeure un des poumons économiques avec 718 kilomètres de côte. En allant de Saint louis (90 % de l’économie locale) à Kaffountine avec 600 000 travailleurs, grâce à des convergences définies avec les autorités de la Mauritanie, le secteur a davantage été dynamisé. L’introduction de pirogues à fibre de verre, la subvention appliquée sur les gilets et les filets, mais surtout le traitement de la brèche dont le balisage et le dragage ont été rendus possible par des études scientifiques rondement menées pour que plus personne ne meurt en mer, ont contribué à donner un coup de boost à la pêche. Un peu plus au nord, dans le Fouta plus précisément, d’autres chantier comme la route Ndioum Bakel Kidira ont été réalisés pour un coup global de 250 milliards Fcfa. Les tronçons Ndioum – Thilogne d’un montant de 47 milliards FCfa tout comme le tracé Thilogne – Ourossogui évalué à 48 milliards ont également été construits. Sans oublier l’édification de l’axe Hamady Hounaré – Bakel d’un montant de 17 milliards Fcfa, les ponts de Wendou Bosséabé et Ganguel Souleye…Dans le domaine agricole, 30 000 hectares de terre entre Matam et Kanel ont été aménagés pour la riziculture. Un programme mis en œuvre avec le concours la coopération indienne.

Une Casamance radieuse, paisible et prospère

Complètement à l’opposé, dans le Sud, cette Casamance, jadis, insécure, enclavée et sans espoir, tant redoutée, n’est plus qu’un mauvais souvenir, depuis l’avènement du Président Macky Sall à la magistrature suprême. Aujourd’hui, les régions de Kolda, Ziguinchor et Sédhiou respirent la sérénité. Jusqu’en 2012, le Fouladou a souffert de son état de délabrement avancé. La Rn6 qui raccorde la région au reste du pays n’avait jamais été entièrement construite auparavant. Il n’y avait pas non plus de pont sur le fleuve Gambie, encore moins de pistes de production pour desservir et connecter les territoires. Il y a douze ans, il n’y avait pas de forages en nombre important, de Bloc Scientifique ni d’accroissement de la production rizicole. Sur ce chapitre, d’ailleurs, le concours de la SODAGRI a permis de faire passer les récoltes de 10 000 tonnes à 300 000 tonnes en 2018. Le plus essentiel, dans le lot des réalisations, reste le fait que grâce aux actions diplomatiques avec nos voisins dont la Gambie, les Casamançais voyagent maintenant jour et nuit en toute sécurité.
Convaincu qu’il n’y a pas de développement sans paix, mais aussi qu’il ne peut pas y avoir de paix sans développement, le Président Sall a mis les bouchées doubles pour pacifier définitivement la partie Sud du Sénégal. Cela s’est accompagné d’importantes initiatives et d’investissements massifs pour la mise en place d’une Zone Touristique Spéciale de la Casamance. Celle-ci est suivie par des mesures de défiscalisation (sur 10 ans) visant à promouvoir l’investissement et la création d’emplois. Le PPDC, dont la pertinence n’est plus à démontrer, a également consenti d’énormes efforts en concentrant ses forces dans les trois régions australes. Ce programme structurant a ainsi introduit 7,7 milliards FCfa à Ziguinchor, 7,9 à Kolda et 3,7 à Sédhiou. Soit 70 000 citoyens sénégalais bénéficiaires et 1 000 emplois directs créés à travers 108 des 113 communes de la Casamance.
Pour une Casamance prospère, le gouvernement du Sénégal a, durant cette décennie introduit 450 milliards FCfa dans 58 projets. Les secteurs de la santé, l’hydraulique, l’assainissement, l’agriculture, la pêche…en ont été bénéficiaires. L’Etat a aussi pu réhabiliter et traiter 306 km de pistes rurales, réaliser plusieurs forages et développer l’hydraulique rurale (5 milliards FCfa). Il a reconstruit totalement la Rn6 d’un linéaire de 326 km évalués à 117 milliards FCfa. Sans oublier l’ouverture du chantier de la Rn4 qui va de Senoba à Mpack pour un budget de 112 milliards FCfa. Macky Sall avait fait également de la reprise de la boucle du Blouf et la construction de celles du Fogny et des Kalounayes ses priorités. En plus de l’édification de huit (08) nouveaux ponts dont Emile Badiane, Marsassoum, Diouloulou…
Les bases d’un Sénégal pour tous, un Sénégal de tous, comme aime le rappeler le Président Sall, ont été ancrées sous son magistère. Cette dynamique a d’ailleurs été consolidée avec la construction de Centres de formation professionnelle et technique dans toutes les capitales départementales. A cet effet, une enveloppe de 5 milliards FCfa nécessaires pour la mise en œuvre du programme a été dégagée parallèlement au projet Formation-Ecole-Entreprise (PF2E) dont l’objectif a été d’enrôler 25 000 jeunes sur la période 2019-2024 pour un budget global de 50 milliards FCfa.

Santé, Enseignement supérieur, Agriculture

Durant sa présence à la tête de la République, M. Sall a considérablement élargi la carte sanitaire et relevé le niveau du plateau médical, avec, entre autres réalisations : 5 hôpitaux dotés d’équipements de dernière génération, à Sédhiou, Kaffrine, Kédougou, Touba, et Agnam, la mise aux normes de 9 Services de réanimation et 12 Services d’accueil des urgences, l’acquisition de nouveaux équipements : scanners, IRM, appareils d’endoscopie et de mammographie, et accélérateurs de particules pour le traitement du cancer. Il a en outre lancé le chantier du Centre national d’oncologie, dédié à la lutte contre le cancer, et celui de la polyclinique moderne de l’hôpital Principal de Dakar. Ce qui contribue à réduire sensiblement les évacuations sanitaires couteuses.
S’agissant de nos universités, les dotations budgétaires au niveau de l’enseignement Supérieur sont passées de 117 milliards en 2012 à 241 milliards en 2022, soit plus du double en dix ans. Le nombre d’enseignants est passé de 2 027 enseignants en 2015 à 2 348 en 2021. Quant aux personnels administratifs et techniques (PATS) dans les œuvres sociales, ils sont passés de 2745 en 2012 à 6 225 agents en 2021. La construction et de l’équipement de 100 laboratoires ont été permis par l’investissement de 79 milliards de FCFA. Dans le domaine des logements sociaux, le nombre de lits d’étudiants qui était de 6 030 il y’a une douzaine d’années est actuellement passé à 43 375. Tandis que le nombre de boursiers a connu une croissance exponentielle allant de 77 924 étudiants en 2012 à 122 778 bénéficiaires en 2021. Le Président Sall a par ailleurs permis l’élargissement de la carte universitaire avec l’ouverture des universités du Sine Saloum à Kaolack Amadou Moctar Mbow de Diamniadio, Alioune Diop à Bambey, Assane Seck à Ziguinchor… aux côtés des instituts supérieurs d’enseignement professionnel et l’université virtuelle du Sénégal.
Le combat pour la souveraineté alimentaire a été un objectif de premier plan pour l’Etat du Sénégal et le Président Sall. Ainsi le budget de la campagne agricole est passé de 40 milliards de FCFA en 2019 à plus de 80 milliards en 2022, pour soutenir les producteurs en semences, engrais et matériels agricoles. Grâce à l’intensification des efforts et une pluviométrie abondante, les récoltes ont été satisfaisantes, avec plus de 3,6 millions de tonnes pour les céréales et 1,5 million respectivement pour l’arachide et les produits horticoles. Avec les nouveaux aménagements hydro-agricoles en cours, une meilleure maîtrise de l’eau et le développement progressif des Agropoles, des Domaines agricoles communautaires et des fermes Naatangué et Waar-Wi, de meilleures perspectives se dessinent. Surtout que dans le cadre de la modernisation agricole plusieurs matériels et équipements, dont des tracteurs, moissonneuses-batteuses, kits d’irrigation, magasins de stockage et chambres froides ont été acquis par le gouvernement pour accompagner les agriculteurs et le monde rural.

Un succès diplomatique

Il y’a de cela quelques années, l’engagement du Président Macky Sall à exécuter le mandat de la CEDEAO a conduit le Président Yaya Jammeh de la Gambie à accepter la médiation des Présidents Mauritanien et Guinéen en empruntant le chemin de l’exil. Sous Macky Sall, les diligences du Sénégal à faire adopter des résolution à la CEDEAO, à l’Union africaine et aux Nations unis ont conforté le leadership du Président Macky Sall. Dans le cas de Jammeh, il a su avec fermeté depuis le début de la crise faire échec à la volonté manifeste de l’ancien chef d’Etat Gambien de confisquer du pouvoir après l’avoir perdu par les urnes.
Plus tard, le Président Sall prendra la tête de l’Union africaine, le 05 février 2022, dans un contexte où il y a eu plusieurs urgences au plan économique, sanitaire, climatique. Avec la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine qui sont venues exacerber les difficultés, il fallait réajuster les priorités. Il fallait insister sur les préoccupations du continent en faisant entendre la voix de l’Afrique. Face à la crise en Ukraine qui a créé beaucoup de problèmes dans les pays africains, le Président Macky Sall a porté sa toge pour plaider pour le continent.
Il y a chez Macky Sall un réel souci de marquer la présence de l’Afrique dans l’agenda international sur les grands dossiers internationaux. Au G20 ou au sommet Etats-Unis-Afrique, il a montré une volonté de donner de la visibilité, de porter la voix du continent, de faire en sorte que l’Afrique soit sollicitée. Des efforts de médiation dans de grands dossiers peuvent aussi être inscrits à son compte comme on a pu le voir dans l’affaire des 49 soldats ivoiriens qui étaient détenus au Mali.

Le foot sur le toit du continent !

Historiquement une nation moyenne du football africain, derrière les tauliers que sont le Cameroun, l’Egypte ou le Nigeria, le Sénégal revient en force sur le devant de la scène. Sur ces 2 dernières saisons, les Lions ont vampirisé le continent en remportant toutes les compétitions possibles. Vainqueur de la CAN pour la première fois de leur histoire, ils ont également glané la Coupe d’Afrique de Beach Soccer, avant de remporter le Championnat d’Afrique des Nations ainsi que les CAN U20 et U17 en 2023. Un quintuplé historique qui fait du Sénégal le Roi incontesté du football africain !

Le sens de la dignité et de la parole donnée

Dernièrement, la décision du Président de la République de ne pas présenter sa candidature pour un nouveau mandat est venue vider un débat qui a tenu en haleine les Sénégalais, depuis le referendum de février 2016.
Nous avons toujours été habité par la conviction que le Président Sall trancherait la question, dans un sens qui n’affaiblirait jamais la démocratie et encore moins le Sénégal comme Etat. L’homme d’Etat que nous avons observé de prés, pendant plus d’une décennie, a rarement manqué de lucidité face à une problématique d’un enjeu aussi important. Il a très souvent fait preuve de vigilance et d’idées qui l’ont toujours amené à aller au-delà des circonstances et des phénomènes qui pourraient l’empêcher d’évaluer et d’agir dans un sens qui préserve et sauvegarde l’essentiel pour ne pas dire le vital.
Sa décision, hystorique, de ne pas solliciter le suffrage universel renforce la réputation de la démocratie sénégalaise, récemment fragilisée par une série de manifestations, provoquées par des opposants qui lui prêtaient, depuis des mois, le dessein de se présenter à un troisième mandat, illégal à leurs yeux. Par son acte, le Président Sall démontre, une nouvelle fois, qu’il est un homme d’Etat d’une dimension exceptionnelle, un digne fils de la République dont le parcours constitue un exemple d’abnégation et un modèle d’engagement patriotique.
En faisant preuve de renoncement, Macky Sall déjoue le pronostic de tous ceux qui lui prêtaient l’ambition de candidater. Il surprend agréablement l’opinion nationale et internationale et rehausse par la même occasion l’image du Sénégal longtemps présenté comme l’une des vitrines de la démocratie dans la sous-région ouest-africaine où les changements anticonstitutionnels ont toujours pignon sur rue. Macky Sall a prouvé qu’il privilégie l’intérêt supérieur du Sénégal. Il entre ainsi dans l’histoire par la grande porte, devenant ainsi, la mauvaise conscience de cette race de dirigeants africains qui refusent de s’imaginer une autre vie en dehors du pouvoir. L’adresse à la nation, faite par le Président Sall, reflète les valeurs ayant fondé une identité sénégalaise empreinte telle la dignité et le courage mais surtout elle symbolise le respect de la parole donnée.

Maissa Mahécor Diouf
DG SAFRU SA
Adjoint au Maire de Fatick

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