L’affaire du litige foncier opposant l’homme d’affaire, Babacar Ngom et les populations de la commune de Djilakh risque de prendre une autre tournure. Puisque que face «à l’infamie perpétrée à son égard, le Groupe Sedima a décidé de saisir ses conseils pour donner une suite à toutes les allégations infondées tendant à nuire à sa réputation ».
Le groupe a aussi apporté des éclairages, estimant que son chef a été « victime d’un lynchage médiatique » depuis quelques semaines. «Le Groupe Sedima et son Président fondateur Babacar Ngom subissent, depuis plusieurs semaines, une campagne de désinformation et de dénigrement à travers une certaine presse privée, diffusant des reportages et des articles de presse à charge sur le dossier foncier concernant Sedima et le village de Ndingler. Cette campagne, haineuse et alimentée par des contrevérités et des amalgames, veut faire croire à l’opinion publique que notre entreprise serait prétendument responsable d’une spoliation fonciére de 80 hectares au détriment des valeureux habitants de Ndingler, dans la commune de Ndiaganiao, village juxtaposé à celui de Djilakh qui accueille le projet du Groupe Sedima», lit-on.
Dans ce sens, le Groupe Sedima «dénonce avec la plus grande fermeté toutes ces allégations trompeuses, malhonnêtes et s’engage à rétablir la Vérité dans un but d’apaisement et de réhabilitation de son honneur ».
Pour le camp de Babacar Ngom, la vérité peut se résumer en 5 points :
«A la suite de la délibération de la communauté rurale de Sindia en 2012, pour l’attribution d’une parcelle d’exploitation à but agricole de 300 hectares dans le village de Djilakh, à 6,7 kilomètres du village de Ndingler, SEDIMA SA a saisi les services étatiques pour respecter la réglementation domaniale en vigueur et a obtenu par voie de conséquence un bail en 2015 et un titre foncier en 2019 sur une assiette foncière de 224 hectares ; la titrisation du bien foncier étant une étape essentielle pour lever des fonds et sécuriser les investissements futurs.
- En 2015, Sedima a contractualisé avec l’entreprise Entracom qui a effectué les travaux de défrichage sans lesquels aucune exploitation n’était possible sur le périmètre défini.
- Depuis près de 3 ans, Sedima a entamé l’exploitation de la parcelle afin d’en tirer l’usufruit ; cette activité a d’ores et déjà permis à près de 2 000 femmes issues des villages environnants de se créer une activité génératrice de revenus.
- Sedima, par souci de bon voisinage et de respect des usages coutumiers a initié plusieurs séances de médiation avec les autorités locales, administratives et coutumières du département afin de trouver un cadre d’exploitation paisible et harmonieux avec les habitants de Ndingler. Ces médiations sont restées vaines du fait de l’instrumentalisation de la détresse de quelques familles villageoises par des politiciens aux ambitions inavouées qui persistent à ne pas reconnaitre le titre de propriété de la Sedima. Cette attitude a poussé le Groupe Sedima à se rapprocher de l’autorité judiciaire toujours dans le but d’une autre médiation.
- Il faut préciser que les habitants du village de Djilakh, où se trouve le site de la Sedima, sont totalement en phase avec la Sedima et agréent le projet d’exploitation agricole qui est une source d’emplois et de revenus pour leur localité.
En conséquence, le Groupe Sedima tient à rassurer toutes les parties prenantes, qu’il est et restera dans le camp de la Vérité. Depuis 45 ans d’existence, Sedima n’a cessé de développer une approche entrepreneuriale consistant à créer de la valeur – fermes, couvoirs, industries, points de vente – dans toutes ses zones d’implantation. Tel fut le cas à Malika, Keur Massar, Ndiar, Notto pour ne citer que ces territoires ; tel sera le cas pour la commune de Djilakh ».
Pour autant, malgré cette situation, le Groupe Sedima, toujours fidèle à ses principes de citoyenneté et d’engagement pour l’autosuffisance alimentaire du continent ne laissera aucun esprit malintentionné et manipulateur, qu’il soit d’ici ou d’ailleurs, profiter du débat national sur le littoral pour porter l’amalgame et jeter le discrédit sur une entreprise qui n’a plus à prouver son patriotisme et qui emploie près 5 000 salariés directs et indirects, souligne le document.
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