La question du 3e mandat du Président Macky Sall impose une certaine posture aux alliés de l’Alliance pour la République (Apr), parti au pouvoir. Une certaine prudence ou refus de se prononcer semble être une attitude la mieux partagée pour éviter, peut-être, de briser les clauses du contrat d’une alliance contractée pour la gestion des affaires politiques de la République.
D’après des analystes, il serait possible que ce soit le Président Sall qui définit et détermine les conditions et termes de ce contrat d’alliance dans Bby. Mais pour éviter des sanctions regrettables et profiter d’un renouvellement de cette confiance, alliés, partenaires et souteneurs adoptent une attitude attentiste silencieuse.
Le jeu des alliances entre l’Alliance pour la République (Apr) et ses alliés semble être dans une autre logique de calculs politiques , de tactique électorale et de stratégie de survie. Au moment où beaucoup parlent de l’impossibilité d’une 3e candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024, certains alliés et autres « souteneurs » se réservent le droit de se prononcer.
Ils observent certainement avec latence le dénouement des hostilités entre le Président Sall et l’opposition radicale qui refuse de cautionner une éventualité d’un 3e mandat. Seulement, précise-t-on, si le contrat concerne principalement le renouvellement du mandat, il serait catastrophique d’épiloguer sur une équation difficile à résoudre. Etant dans le besoin de se faire renouveler en tant que partis alliés, la meilleure posture est de se réserver des commentaires fâcheux.
« Quand tu veux te renouveler en tant que parti, tu ne vas pas accompagner quelqu’un qui, progressivement, est en train de t’effacer dans cette politique », a analysé le journalistepolitologue, Ibrahima Bakhoum.
D’autres analyses relèvent qu’avec ce mutisme, les alliés sont en train d’éviter de se prononcer par peur de perdre des privilèges. « Et, c’est la seule raison qui pèse. Si la question se pose au sein de l’organisation, ils se prononceront, suivant les conditions de leurs accords », retient-on.
Ce, étant donné que le Président n’a encore rien dit. Dans son assourdissant silence, il est, peut-être, en train de trouver des moyens de surprendre tout le monde. Et les alliés risquent de se rendre compte que finalement leur compagnonnage a été fatal à leurs partis. En tant qu’acteurs avertis, ils ne vont pas être dans des positions d’enterrer prématurément leurs formations ou « mbotaay » politiques.
Le Témoin
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