La travailleuse humanitaire Sophie Pétronin a été libéré ce jeudi 8 octobre. Un évènement qui met fin à près de quatre ans de captivité.
Sophie Pétronin avait déjà échappé de peu à un enlèvement par les terroristes en 2012. Auparavant, la Française oeuvrait depuis 2001 en faveur des orphelins et des enfants souffrant de malnutrition à Gao. En 2012, elle avait pu sortir in extremis du consulat algérien, où elle s’était réfugiée, et être exfiltrée du pays sous un déguisement avant que les jihadistes ne prennent le contrôle de la zone.
L’année suivante elle retourne pourtant à Gao et trois ans plus tard, la veille de Noël, elle est finalement enlevée en plein jour. Les premiers mois de sa captivité : c’est le silence, pas de trace de vie Sophie Pétronin et aucune revendication. Il faut attendre juillet 2017 pour que le GSIM, le JNIM selon son acronyme en arabe, diffuse une vidéo montrant la septuagénaire. À la fin de l’enregistrement un homme en appelle à l’intervention d’Emmanuel Macron. Un signe que les ravisseurs sont prêts à négocier, pense alors la famille de l’otage qui croit encore à un dénouement proche. Mais les mois passent et Sophie Pétronin reste captive.
Mi-juin 2018, sort une nouvelle vidéo. L’humanitaire française y apparaît très fatiguée, visage émacié. C’est elle qui en appelle alors au président Macron. En novembre de la même année, ses ravisseurs affirment dans un nouveau message que son état de santé s’est dégradé. Cette fois, elle n’apparaît pas. L’inquiétude grandit parmi ses proches.
Interminables négociations et faux espoirs
Quelques semaines plus tard, son fils Sébastien Pétronin, accuse la France d’avoir refusé une « proposition inespérée » des ravisseurs. Lui qui à cette époque multiplie les voyages au Sahel, en accord avec le quai d’Orsay, pour tenter d’établir un contact avec ces ravisseurs. En 2019, aucune nouvelle de Sophie Pétronin, au point qu’en décembre pour le troisième anniversaire de l’enlèvement son mari reproche à la France de l’avoir oubliée. Il se demande même si elle est encore en vie.
L’espoir renait au printemps dernier, lorsque les autorités reçoivent au quai d’Orsay le fils de Sophie Pétronin pour, selon lui, l’informer qu’ils détiennent « une preuve de vie fiable » de l’otage datant du débat du mois de mars. Enfin, en juillet dernier, la libération de Sophie Pétronin semblait à portée de main, et elle n’a finalement pas eu lieu. À ce moment, un échange de prisonniers était déjà évoqué. Pour elle et pour sa famille, le combat pour la liberté a enfin pris fin aujourd’hui.
RFI
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