Lettre ouverte au président Macky Sall (Par Souleymane Diop)

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Monsieur le Président,
L’heure est grave, prenez le taureau par les cornes avant qu’il ne soit trop tard
Au total 6 corps sans vie ont été engloutis par les fortes pluies qui se sont abattues au Sénégal,  dont 2 à Sédhiou, 1 à Grand-Yoff, 1 à Kaolack, 1 à Guinaw Rails et 1 à Rufisque. La capitale et sa banlieue en état de détresse, l’intérieur du pays balafré par les vagues, des corps déterrés aux cimetières de Pikine, des bêtes emportées par les eaux, des scènes de désolation à travers tout le pays, plusieurs familles qui dorment à la belle étoile avec des bâtiments emportés par les eaux. Monsieur le Président le décor est sombre.
A cela, s’ajoute un climat sociopolitique national inquiétant, une grogne sociale alarmante et entre autres le désamour d’un peuple vis-à-vis d’une élite politique qui ne respecte plus sa parole. 
Monsieur le Président, l’heure est grave et vous devez agir avant qu’il ne soit trop tard. Vos ministres, vos directeurs et autres autorités, vous disent-ils la vérité ? Savez-vous que vos administrés peinent à voir la queue du diable ? Savez-vous que les fortes pluies ont emporté des tonnes de provisions de pauvres gorgorlou ? Savez-vous qu’il y a des populations qui ont passé la nuit à la belle étoile à la merci des intempéries ? Savez-vous que les sinistrés des inondations pataugent dans les eaux pour satisfaire leur besoin naturel?
Monsieur le Président, vous avez déclenche le plan ORSEC, mais cela ne suffit pas car l’heure est grave.
Monsieur le Président, réveillez-vous avant que l’irréparable ne se produise face à un peuple mécontent qui n’a plus peur d’affronter les forces de l’ordre pour déverser sa colère. Le Sénégal traverse  l’une des périodes les plus difficiles et complexes de son histoire avec les dégâts causés par les fortes pluies. Il y a de cela plus d’une décennie votre prédécesseur Me Wade fraîchement de retour d’un voyage Européen avait directement rallié la banlieue pour partager avec les populations affectées par les eaux leur désarroi.
Monsieur le Président, pourquoi avez-vous  préféré voyager laissant votre population dans les eaux ?
Monsieur le Président, l’heure est grave et ce qui se passe actuellement dans notre pays ne rassure point et inquiète le commun des sénégalais sur l’avenir de notre chère patrie.
Monsieur le Président, j’ai l’impression que, eu égard à tous ces maux qui gangrènent notre pays, chaque jour qui passe nous rapproche inéluctablement du chaos.
Monsieur le Président, la menace se précise d’avantage et l’inquiétude grandie.  
Monsieur le Président, le bateau ne cesse de prendre de l’eau et le naufrage est imminent avec des magistrats qui démissionnent, des autorités militaires et civiles qui jettent l’éponge.
Monsieur le Président, ne soyons-pas un état qui a coupé le pont avec les valeurs fondatrices de son identité nationale ni un état qui a cessé d’exister.
Monsieur le Président, si vous ne prenez pas le taureau par les cornes, je crains fort que demain qu’il ne soit trop tard !  
Cri de cœur d’un citoyen qui ne veut pas voir son pays dans le chaos
Souleymane DIOP

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