Monsieur le Directeur,
Si je me réfère à la feuille de route déclinée par l’Etat du Sénégal, votre consortium sénégalais d’activités Maritimes (Cosama) a la grande mission d’assurer un service public de transport maritime de passagers et de marchandises pour une continuité territoriale entre Dakar et Ziguinchor.
Cette mission vous a été confiée par l’Etat du Sénégal sur la base de 2 instruments juridiques signés le 02 Janvier 2008 :
• Une concession de droits de gestion et d’exploitation de la ligne maritime Dakar-Ziguinchor.
• Un contrat d’exploitation des Navires Aline Sitoé Diatta ; Aguene et Diambogne.
Monsieur le Directeur, vos services ont déclaré (si je me réfère à votre site internet) qu’en 12 ans d’activités, vous auriez enregistré un taux de remplissage qui tourne autour de 91% pour les passagers et 30% pour le fret.
Etait-ce une exigence technique des bateaux pour les 30% de fret, ou était-ce une contrainte due au fait que vous alliez les 2 activités ?
Et si cette situation n’était catalysée que par un manque de fret ? Si c’est le cas, convenez alors avec moi, Monsieur le Directeur, que vous devriez cherchez les causes, car l’histoire récente de cette ligne, montre que le fret est en surabondance sur ce trajet. A moi, il me semble que le fret soit trop cher à bord de vos navires.
Je vais vous raconter deux anecdotes:
Il y a deux semaines, j’avais voulu convoyer des tôles en fibre ciment (ardoise) pour la couverture d’un local d’une unité de transformations d’agrumes pour de jeunes entrepreneurs en Casamance. Un petit projet contributif à la politique nationale de l’emploi.
Figurez-vous, M. Le Directeur que pour chaque feuille d’ardoise, il m’a été exigé 7800 F pour la transporter de Dakar à Ziguinchor à bord du bateau Aline Sitoé. Pour votre information la feuille coûte 12 000 F à Dakar. Je vous laisse la calculette…. Alors vous comprendrez que ce ne sera pas par vos bateaux que le citoyen convoiera de quoi couvrir une maison.
Pour cette même unité de transformation, les jeunes avaient besoin de 5 réservoirs en plastique lbc de 1000 litres chacun, acquis à 40 000 F l’unité. Vos services me réclament 50 000 F pour acheminer 1 réservoir, soit 250 000 pour les cinq alors qu’ils ont été achetés à 200 000F.
Les 2 téléphone portables que je voulais faire remettre, m’ ont été facturés 10 000 F l’unité, l’ordinateur 34 000 F.
Monsieur le Directeur, même le petit sac contenant quelques papiers et factures a été taxé 2500F.
De quelle continuité territoriale parlons-nous alors?
Monsieur le Directeur, le service public tient compte de plusieurs facteurs, et surtout de la lucidité. Les bus communément appelés horaires et même les deux compagnies aériennes font mieux que vous pour désenclaver la région.
Xavier DIATTA, Citoyen…
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