Lettre à Momar NDAO, Héros vivant, Avocat des consommateurs par conviction

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Momar, Tu n’es pas Nelson Mandela. Lui n’est pas toi non plus. Mais les similitudes de vos combats s’expliquent par le dénominateur commun, qui est le peuple, dont la libération vous tient tant à l’esprit et à cur. Autant célébrer les héros de leur vivant que de le faire à titre posthume. Du sacrifice, tu as en fait preuve pendant tente ans. Toi qui as choisi la délicate, mais noble mission, d’être, contre vents et marées, la sentinelle pour la défense des intérêts des consommateurs.

La tâche nécessite du sacrifice, un don de soi et des expertises diverses et avérées, pour agir sur la qualité et le coût des produits proposés aux consommateurs. Momar, nous sommes bien conscients de l’état très glissant de l’arène dans laquelle tu évolues, parce que ceux qui produisent ont un budget ou des potentialités supérieurs à ceux de ceux-là, comme toi, qui sont sensés contrôler les aliments, les services et les produits. La tâche est davantage plus compliquée face aux produits pharmaceutiques, aux produits alimentaires et tous les autres qui remettent en cause la sante ou la sécurité des personnes. Ta mission est si salvatrice que toutes les actions que tu mènes ont des conséquences incommensurables sur notre vie quotidienne et notre bien être.

Tu as abandonné la scène politique depuis plus de quinze ans, faisant fi de ton leadership pour te consacrer essentiellement au service des consommateurs. Il faut être un homme d’une forte probité morale, pour faire face aux multinationales de l’agroalimentaire, des télécommunications et dautres secteurs, qui ont, même, les moyens de faire pression sur les États. Nous savons, sans que tu aies à le dire, que tu as toujours résisté et que tu continues de résister à toutes les tentatives qui pourraient t’écarter de ta mission. Mieux, tu n’es pas un homme de compromis mais de conviction. Et la loi sur la réduction du coût du loyer aurait pu porter ton nom.

Aujourd’hui, les consommateurs sont rassurés de la qualité des produits ; parce qu’ils savent que Momar NDAO et son organisation, lASCOSEN, veillent rigoureusement au grain sur tous les produits de consommation. Tu fus, il y a plus dune quinzaine dannées, deuxième serviteur du Rassemblement pour le peuple (R .P.), parti de Serigne Mamoune NIASSE dont tu as été l’allié principal pour ne pas dire l’actionnaire majoritaire, le peuple à revenus modestes s’est accroché à tes épaules.

De mémoire politique au Sénégal, jamais un lancement de parti n’a battu un tel record de mobilisation que lors du lancement du Rassemblement du Peuple au stade de Diourbel. Pour ton combat au service exclusif des masses, la nation est redevable au président Momar NDAO, un héros vivant, à qui la République doit un hommage mérité et appuyé. Momar, tu ne sauras abandonner. Tu n’as pas autre choix dans ce contexte où tu es plus que sollicité, je veux dire, revendiqué, que de continuer le combat. C’est ta mission sur terre. Certes tu n’as pas la plus ancienne organisation de défense des consommateurs, mais, tu es, sans équivoque, le plus présent et le plus constant dans ton engagement.

Toi qui as pris part à tous les grands fronts pour défendre les intérêts des consommateurs. Momar, pourrait-on dire, tu es ce censeur social, de par l’action de l’Ascosen, l’une des rares organisations de consommateurs présentes à l’intérieur du Sénégal avec des démembrements qui veillent au grain. Pour y arriver, il t’a fallu abandonner des privilèges des états majors politiques pour enfiler la robe d’avocat de défense des intérêts des consommateurs laissés à eux-mêmes face à l’hégémonie des multinationales qui ont de puissants leviers pour dicter leurs lois, partout, dans le monde. Aujourd’hui, comme hier, tu es resté à équidistance des chapelles politiques.

Attitude unique à un homme qui n’a pas un double agenda. On connait des défenseurs des consommateurs qui font de leur organisation un vivier politique, voir un fond de commerce. Par conviction, tu refuses tout détournement d’objectif. Et le combat est d’actualité. La lutte continue tant que le consommateur ne devient pas roi. Momar, ne laisse pas tomber, le peuple a besoin de toi.

Par Bacary NDIAYE

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