Les urgences pour les candidats de l’opposition

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En prélude à l’élection présidentielle du 25 février 2024, chaque candidat est invité par l’administration à désigner ses mandataires auprès d’elle et ses représentants dans les bureaux de vote.
Ce sont plus de 30 000 personnes qu’il faudrait recruter, déployer, former et encadrer dans des délais très courts.
Les candidats de l’opposition ne connaîtront la carte électorale que demain jeudi 24 janvier 2024.
Cela signifie qu’aucun d’entre eux ne connaît en ce moment combien de bureaux et de centres sont créés, ni où ils sont installés.
Le candidat du pouvoir amadou ba, lui, le sait depuis des mois et il s’y est préparé en conséquence.
Avec un ministre de l’intérieur partisan, l’égalité des chances entre les candidats est rompu.
Et, c’est ainsi, que nous risquons de nous retrouver avec des bureaux sans représentants des candidats de l’opposition ou avec des représentants faciles à corrompre, à tromper ou à intimider.
Avec des procès verbaux trafiqués dans seulement 3000 bureaux de vote (moins de 20% du total), le candidat amadou ba peut fabriquer 600 000 voix à son profit.
L’absence du bulletin de vote de certains candidats, le ralentissement volontaire du vote et les annulations savamment orchestrés de procès verbaux avec la complicité de sous prefets corrompus pour faire perdre des voix aux opposants, la sincérité du vote sera sérieusement mise en doute.
Pour minimiser les effets des malversations électorales, les candidats de l’opposition devraient faire preuve de sérieux et de rigueur, se concentrer sur le processus électoral et non passer leur temps à nourrir des débats stériles.
En quoi les simples dénonciations suffisent à empêcher un Président de la République à faire ce qu’il veut dans un pays où les fonctionnaires publics sont soumis non à la loi mais à sa seule volonté ?
C’est pour tout cela que j’invite l’ensemble des candidats de l’opposition à prendre au sérieux l’organisation des opérations électorales et à cesser de se laisser divertir par des actes imaginés ou réels qu’ils ne peuvent ni contrôler ni empêcher.
Le pouvoir se conquiert par la force physique dans une dictature ou par la force mentale dans une démocratie.
La force mentale est l’ennemi des palabres stériles.
Tamba Danfakha Président Coalition Priorité Emploi Avec Karim Meissa Wade.

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