Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a réagi à l’arrestation, ce lundi 15 juin 2020, du journaliste Cheikh Yérim Seck, soupçonné de diffusion de fausses nouvelles et diffamation de la Gendarmerie nationale. Une arrestation qui fait suite à sa sortie médiatique sur l’affaire BatiPlus.
Le CDEPS, dans un communiqué de presse, considère que « l’emprisonnement d’un journaliste, alors que les faits ne sont pas encore établis, suscite une inquiétude quant à la liberté de la presse et la liberté d’expression. Dans cette période de pandémie du coronavirus, l’emprisonnement semble inadapté », écrivent Mamadou Ibra Kane et Cie.
Non sans rappeler que « L’arsenal juridique sénégalais comporte de nombreuses dispositions attentatoires à la liberté de la presse et la liberté d’expression comme la diffusion de fausses nouvelles, la diffamation, le secret défense, la fermeture administrative d’un organe de presse, etc.
Pour le CDEPS donc, « Cette situation pose encore aujourd’hui la nécessité de la dépénalisation ou déprisonnalisation des délits de presse.
L’emprisonnement du journaliste Cheikh Yérim Seck serait un acte d’un autre âge dans une société démocratique. Le CDEPS exige la libération immédiate de Cheikh Yérim Seck pour qu’il puisse comparaître libre devant un tribunal en cas de jugement.
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