Le Sénégal a su tirer profit du dynamisme des transferts des migrants, selon ministre Moustapha Bâ

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Le ministre des finances et des budgets, Moustapha Ba a déclaré que le solde global de la balance des paiements du Sénégal a été déficitaire de 62,2 milliards de francs CFA en 2022, après avoir connu un excédent de 142,2 milliards en 2021.

Il fait savoir que le déficit de la balance des paiements du Sénégal est principalement attribuable à celui du compte courant plus élevé, qui n’a pu être compensé par les entrées de capitaux.

Moustapha Ba ajoute que sur la base des données publiées par la BCEAO, concernant le Sénégal, que « le déficit commercial a fortement augmenté pour s’établir à 3.010,1 milliards, [à cause] principalement des importations de produits pétroliers et alimentaires ».

Toutefois, il a dit que le Sénégal a su tirer profit du dynamisme des transferts des migrants et de la confiance des bailleurs de fonds.

Selon le ministre, ces importations ont subi le choc de « la flambée des cours mondiaux consécutive au conflit russo-ukrainien ».

Pour lui, il convient de relever le comportement positif des exportations, avec une structure de plus en plus diversifiée et une progression de 22,5% comparée à 2021.

« Au Sénégal, ces chocs ont affecté les comptes extérieurs, avec notamment l’accroissement notable de la facture des importations de biens, en particulier de produits pétroliers et alimentaires. De plus, le développement des projets pétroliers et gaziers a sensiblement pesé sur la balance des services », a soutenu le directeur national de la BCEAO pour le Sénégal, Ahmadou Al Aminou Lo.

Selon lui, ces impacts ont été partiellement atténués par la bonne tenue, en 2022, des exportations de produits extractifs et halieutiques. « Malgré ces chocs, le Sénégal a su tirer profit du dynamisme des transferts des migrants et de la confiance des bailleurs de fonds », s’est réjoui le directeur national de la BCEAO pour le pays.

Pour lui, les fonds envoyés à leurs proches par les Sénégalais vivant à l’étranger « ont permis de couvrir une bonne partie du besoin de financements » du pays au cours de l’année dernière. 

« Il convient à cet égard de relever la forte progression des investissements directs étrangers au cours des quatre dernières années, reflet de l’attractivité de notre économie. En particulier, le développement des projets pétroliers et gaziers a permis de doubler la part des investissements directs étrangers passée de 4,2 % du produit intérieur brut en 2019 à 8,4 % en 2022 », a relevé Ahmadou Al Aminou Lo.

Le ministre des Finances et du Budget assure que « des réflexions sont en cours pour mieux organiser ces ressources », celles envoyées au Sénégal par les Sénégalais vivant à l’étranger, « pour leur orientation vers l’investissement productif, en toute sécurité ».

« Pour l’année 2023, les projections de la balance des paiements reflètent la décélération des prix internationaux des matières premières, la poursuite du resserrement des conditions financières internationales et une croissance économique interne relativement modérée », a analysé Mamadou Moustapha Ba.

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