Un compatriote m’a interpellé à Thiès dans cette campagne électorale sur la situation de la NSTS, l’une des seules unités textiles du pays. Financée à coups de milliards par le régime de Macky Sall, l’usine censée faire de la filature en est réduite à la confection avec une cinquantaine de travailleurs. Évidemment, ce n’est pas sérieux, comme la gouvernance de l’industrialisation confiée au comédien Moustapha Diop, soit disant maire de Louga. Louga abritait une unité textile disparue aujourd’hui, la Sotexka.
A Kolda, aucune usine, conduire une moto Jakarta est le seul job pour les jeunes.
Il est temps de s’occuper de l’industrialisation de notre pays. Elle ne se donne pas gratuitement dans les relations internationales. Ce n’est pas la coopération internationale qui conduit à l’industrialisation. Le Président de la toute puissante Chine a décrété que l’Afrique est dans une période pré industrialisation. Elle doit se concentrer sur les infrastructures. BBY reprend ce point de vue sans réfléchir bien entendu. Pour eux, la construction d’infrastructures est le moyen le plus rapide de s’enrichir et de constituer un capital immobilier au Sénégal et en Occident, en passant par le Maroc et Dubaï. Cette accumulation de capital est plus rapide que celle de la traite des esclaves du commerce triangulaire.
Abdou Diouf a raconté les péripéties du lancement de l’initiative sucrière à Richard Toll dans ses mémoires. C’est un combat. La cohabitation en perspective après les législatives doit permettre de lancer l’industrialisation, agroalimentaire, huile, sucre et textile dans ses différents compartiments jusqu’à la confection pour lutter contre le chômage des jeunes.
Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.
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