Les évidences n’ont jamais parlé et ne parleront sans doute jamais. Elles se rendent simplement visibles et se soumettent à la sanction de notre observation et de notre raison.
Des siècles de civilisation nous ont outillé pour les reconnaître mais des décennies de cupidité active ont affaibli notre capacité à les considérer.
Diriger une organisation devient difficile car le facteur humain est partout alors que la raison est quasiment nulle part.
Certains traits de caractère sont nocifs et quasi irrémédiables. Il s’agit principalement du nihilisme de principe, de l’insatisfaction chronique, de la malhonnêteté dogmatique et du culte de la destruction.
Le manager n’est pas outillé pour apporter des solutions à ces pathologies qui relèvent plus des sciences du psychique. Un dirigeant ne doit pas s’épuiser en s’attardant sur ces cas. Mais il ne doit pas pour autant s’en débarrasser, sauf lorsqu’un péril est en jeu. En effet, ces personnes incarnent le contre poids de l’excellence et leur présence en nombre limité est un atout pour toute organisation.
En revanche, d’autres traits de caractère d’apparence nuisible doivent bénéficier de l’attention du dirigeant. il s’agit principalement de la jalousie, la rivalité, la triche, le mensonge, l’orgueil,…
Ces traits de caractère sont souvent un bouclier qui cache une peur, un déficit de confiance, une angoisse face à l’incertitude ou même un déficit d’estime.
Ces traits de caractère cachent souvent des personnes de grande valeur qu’il faut juste savoir encourager pour obtenir d’eux l’excellence.
C’est très épuisant de s’investir dans le chantier de transformer des difficultés en opportunités mais peut-on être leader sans affronter ce type de défi ?
Voici quelques conseils aux jeunes qui sont sur une trajectoire de leadership :
- La forme de communication a plus de valeur que l’objet de la communication.
- La satisfaction ne se décrète pas, elle se construit.
- Avoir raison ne suffit pas. il faut savoir convaincre.
- Pour voir les faiblesses de l’autre, il faut d’abord être capable de voir les siennes.
- On peut diriger un projet, mais on ne peut pas diriger des résultats. Les résultats se construisent.
- La plus grande force d’un leader, c’est de subir la critique. Un leader ne se défend pas, il s’améliore.
- Si on ne vous aime pas, il y a peu de chance qu’on aime ce que vous faites.
- la réussite professionnelle, c’est de faire ce qui est utile, apprécié et dont presque tout le monde ignore qui en est l’auteur.
- l’humain est un faisceau de paradoxes qu’il faut savoir séduire et convaincre pour obtenir son adhésion.
- L’humain est fondamentalement généreux mais le cours de la vie ne lui permet d’en exprimer qu’une infine partie, car la rage, la peur et la colère , l’invite à se préserver et il n’hésite pas d’être le mal pour se procurer le bien.
Il faut chercher à faire de l’humain un remède pour lui même.
Ibrahima Nour Eddine DIAGNE
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