Le bureau politique s’est désolé de l’affligeante sortie des Felwine, Bougar et Boris, ce trio pathétique, dans sa consternante tentative de travestir l’histoire récente, pour on ne sait quelle sombre raison, au moment où toute l’opinion publique les attendait, en dignes intellectuels sur le saccage des universités, des bibliothèques et des archives.
Mamour Cissé et ses camarades ont tenu ce jour leur bureau politique.
Cependant, soulignent-ils dans leur communiqué que malgré leur profonde déception, ils ont tenu à leur rappeler simplement, les yeux dans les yeux, dans la rigueur de la vérité que les faits, eux, sont resteront toujours ce qu’ils sont : c’est-à-dire têtus ! Pour dire clairement que si l’on a connu tous ces morts, c’est parce que qu’un homme a refusé d’assumer les conséquences de ses actes, un homme qui dans le silence et les ténèbres d’une nuit de couvre-feu n’a pu se retenir de plonger éperdument dans les draps sulfureux de la luxure et de la jouissance. Tout le reste n’est que littérature.
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