Seules les montagnes ne se rencontrent jamais », a-t-on l’habitude de dire. En raison de l’inauguration du grand joyau, « Massalikoul Jinaan » (le chemin vers le paradis), nom octroyé à cette mosquée mirifique dont l’architecture et la beauté frôlent la perfection, une prophétie à l’image de la réalisation de cette grande maison de Dieu est accomplie par Serigne Touba MBACKE et cela, par le truchement et l’interception du Khalif général des Mourides qui, ne cesse d’émerveiller par sa bonhomie. Il s’agit de la retrouvaille entre le Président de la République du Sénégal et son prédécesseur, le symbole vivant de la démocratie sénégalaise, le Président Abdoulaye WADE.
En effet, depuis la passation de service de mars 2012, les deux hommes ne se sont pas vus publiquement, et compte tenu de tous les évènements qui ont émergé et qui les ont éloignés de plus en plus, il n’était pas envisageable qu’ils se retrouvent du moins, dans ce court délai. Du fait, de la « Chasse aux sorcières » enclenchée contre les anciens pontes du gouvernement de Wade sous prétexte du conformisme au principe fondamental de la reddition des comptes et de la transparence dans la gestion et la conduite des affaires publiques ainsi qu’aux principes de bonnes gouvernances et surtout le « Lawfare » dont le Président Macky Sall a fait usage en instrumentalisant la justice.
Cette retrouvaille qui est une forme de réconciliation humaine, augure des projets politiques auxquels le grand gagnant serait, de mon point de vue Macky sall qui peut désormais se soulager psychologiquement et doit saisir cette aubaine et commencer à schématiser pour sa succession. Ainsi, il ne peut trouver de meilleur allié dans le Landerneau politique sénégalais que le Pape du « Sopi ».En ce sens que ce dernier en plus d’avoir capitalisé une expérience inouïe en politique, est à la tête d’un parti toujours debout et jouissant d’une représentativité nationale et internationale nonobstant la traversée de tornades et cataclysmes.
Même dans sa propre formation, il n’aura aucune chance s’il mise sur quelqu’un pour l’élection présidentielle de 2024. Car non seulement la mentalité politique sénégalaise ne semble pas aux aguets à acquiescer qu’un président sortant se fasse succéder par son ténor avec qui il partage le même parti mais aussi, le Président ne parait pas se projeter dans la logique de fomenter un éventuel candidat et la promulgation par décret n° 2019-904 de la loi supprimant le poste de premier semble justifier cette position. Sans oublier de signaler le scandale pétrolier et gazier qui a, sans doute, suscité un sentiment de suspicion de la population qui va decrescendo à l’égard de ce gouvernement.
Ainsi le meilleure échappatoire qu’il peut avoir et partant d’un constat d’une forte isomorphie, demeure le PDS qui est suffisamment outillé pour reconquérir prochainement le pouvoir afin de réajuster et perfectionner la vision de SALL dans sa globalité car ayant été un fils putatif et exécutant intrépide de la politique de WADE. Par contre, encore faut t-il que le frère Karim Wade soit rétabli dans ses droits ; et pas par une loi d’amnistie mais par une révision de son procès comme l’avait rappelé le comité des droits de l’homme de l’ONU 180 jours. Dans ses conclusions rendues le 24 octobre 2019, l’instance onusienne a relevé des violations de droit à la défense et a de facto annulé ainsi l’arrêt de la condamnation de la CREI, une affaire qualifié de tragi-comédie politico-juridico-médiatique par d’aucuns.
FRANCK DADDY DIATTA SG MEEL/
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