Réunis au Parlement européen à Bruxelles, les députés ont adopté l’ensemble des règlements du pacte asile et migration. Depuis trois ans et demi, les députés ont négocié longuement pour réformer le système actuel en place depuis plus de vingt ans et très critiqué par les pays du continent.
Plus de contrôles aux frontières extérieures de l’Union européenne pour les migrants, des filtrages pouvant aller jusqu’à sept jours et une procédure spéciale pour tous ceux qui ont statistiquement moins de chance d’obtenir l’asile, sans oublier des relocalisations et des mesures de solidarité y compris financières… Le pacte asile et migration a été adopté par les députés ce mercredi.
Cette politique migratoire européenne est le fruit d’un difficile compromis sur un sujet qui alimente tensions et divisions entre les Vingt-Sept depuis des années. « Nous sommes face à nos responsabilités », a déclaré dans l’hémicycle l’eurodéputée française Fabienne Keller (Renew Europe, centristes et libéraux), estimant que voter contre ce pacte était « offrir une victoire à l’extrême droite européenne ». « Ce pacte ne résoudra pas tout, mais c’est un pas en avant, un pas de géant », a encore estimé l’élue, rapporteure de l’un des règlements clés, portant sur les procédures d’asile.
Cette politique est vivement décriée par les ONG de défense des droits humains. Quelque 161 d’entre elles, dont Human Rights Watch, Amnesty International, l’International Rescue Committee, ou encore Oxfam, avaient appelé les eurodéputés à rejeter le Pacte, s’inquiétant des « détentions de familles avec enfants » et une « criminalisation » des exilés.
RFI
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