« Le nouveau régime doit replacer les droits fondamentaux au cœur de la démocratie » (Alioune Tine & Amrit Singh)

Partager l'article

Dans une tribune au « Monde », Alioune Tine et Amrit Singh soulignent que la décision du premier ministre d’abroger la loi d’amnistie concernant les actes criminels commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024 est de bon augure.

En 2024, le Sénégal est sorti miraculeusement d’une situation de tensions et d’imbroglios politiques. Le pays était sur le point de sombrer dans l’inconnu. Après les vastes manifestations pour la libération du leader de l’opposition Ousmane Sonko et contre le projet inconstitutionnel du président Macky Sall de rester au pouvoir pour un troisième mandat, ce dernier a dû y renoncer. En mars de la même année, la volonté de rompre avec l’ancien régime a entraîné la victoire à l’élection présidentielle, dès le premier tour, de Bassirou Diomaye Faye, le candidat de substitution à Ousmane Sonko.

Le nouveau régime doit maintenant être à la hauteur de l’indiscutable espoir populaire qu’il suscite pour replacer les droits fondamentaux au cœur de la démocratie sénégalaise. Longtemps, le Sénégal a été perçu comme un pays phare de la protection des droits humains. Il est le premier pays à avoir ratifié le Statut de Rome de la Cour pénale internationale en février 1999 ; le premier à avoir condamné un ancien chef d’Etat en vertu de la compétence.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*