Nous ne pourrions passer sous silence les événements malheureux qui se sont passés à Mbacké (Région de Diourbel), ce vendredi 10 février 2023. Des édifices publics et privés saccagés par une horde de vandales sans foi ni loi et qui se prévalent d’une certaine légitimité de manifester qui leur a été refusée. A tort ou à raison, l’autorité administrative, en l’occurrence le préfet du département, a jugé que la demande n’est ni conforme, encore moins recevable.
Voilà trois années maintenant que la justice de la République du Sénégal joue à cache-cache avec la tête de file de l’opposition, Ousmane Sonko, pour une affaire de mœurs. S’il s’avère qu’il est coupable, pourquoi les accusateurs n’ont jusqu’ici, pas brandi leurs preuves devant le juge et celui-ci, procéderait à un examen rapide du dossier pour le vider ? Bon nombre de nos concitoyens emprisonnés, attendent leur jugement derrière les barreaux. Ousmane Sonko est-il un Sénégalais à part ?
droit, l’on nous a enseigné qu’il incombe à l’accusateur d’apporter les preuves du forfait ou crime qu’il a subies. La partie civile les a-t-elle transmises ? Si tel est le cas, pourquoi la justice a pris autant de temps pour instruire cette affaire ?
Au-delà de ces interrogations, nous devons nous poser la question fondamentale de savoir s’il y a deux ou plusieurs justices dans ce pays ? Ce procès, devenu politique par la force des choses, pollue notre quotidien. Les gens ne travaillent plus, personne n’ose plus donner son opinion de peur d’être catalogué pro-pouvoir ou pro-opposition et la situation risque d’empirer.
Qui est Ousmane Sonko et que représente t-il dans ce pays pour, s’il est coupable des faits qui lui sont reprochés, qu’il ne soit pas déféré et mis aux arrêts ? Le cas échéant, ses souteneurs, partisans et affidés n’ont ni le devoir, encore moins le droit de brûler le pays.
Quant à la majorité présidentielle en place, au-delà de vos insuffisances et lacunes notées dans plusieurs domaines, notamment dans la planification, les politiques de développement durable et la communication, revoyez votre copie. La légitimité, dont vous vous prévalez est éphémère et aérienne. Arrêtez de nous tympaniser avec des slogans et plans, dont vous ne maîtrisez ni le lexique ni les soubassements. La méthode de l’apprentissage par coeur de définitions et termes pour ensuite les débiter, tel un hableur au marché des puces, est révolu.
Si Ousmane Sonko vous fait si peur, combattez-le sur le champ politique et il vous répondra, mais laissez les millions de Sénégalais en dehors de vos guerres politiciennes et infantiles. Nous voulons un pays en sécurité où les concitoyens vivent en parfaite harmonie.
Être citoyen, c’est faire de la politique, car étant engagé dans les affaires de la cité. Mais, la politique politicienne est autre. A ce titre, nous sommes convaincus, que le complot, dont on parle depuis le début n’existe pas. Notre intime conviction est qu’une personne, en plein couvre-feu, laissant son épouse à quai, s’est déplacée librement jusqu’à un salon de massage détenu par un non-professionnel du secteur. Ce qu’il y a fait ou ce qu’on lui a fait, il n’y a que le juge, les avocats des deux parties et les principaux concernés qui le savent.
Donc, pourquoi tout ce tintamarre ? Soyons sérieux et réfléchis et revenons à nos fondamentaux. Dieu nous a donné un cerveau et il est impératif que l’on se ressaisisse tous et qu’on laisse la justice faire son travail.
Ousmane Sonko doit arrêter de galvaniser les foules et de les inciter à la révolte qui aboutira à une révolution. Nous n’en avons pas besoin. Les élections sont prévues en février 2023. Préparons nos cartes d’électeurs et allons voter dans le calme absolu pour le changement ou pour la continuité. Le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. C’est cela la démocratie.
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