Les ressources naturelles, le travail et le capital sont les facteurs d’accumulation de richesses. Et Marx de dire que ceux qui détiennent le capital ont tendance à contrôler le pouvoir politique.
La marchandisation du foncier encadré depuis 1964 par la loi sur le domaine national a favorisé l’affirmation d’une bourgeoisie foncière impulsée par la direction des impôts et domaines du Sénégal.
Et c’est en toute logique que les fonctionnaires des impôts et domaines occupent les devants de la scène politique. Tahibou Ndiaye en a fait les frais. Les chefs de l’APR, le PM Amadou Ba, ADD et les autres proviennent du foncier. Ils veulent en plus contrôler les banques au mépris de la loi bancaire après la Poste et l’ONAS.
L’accaparement du foncier a augmenté les prix du simple jeu de l’offre et de la demande d’une ressource naturelle poussée par la croissance démographique. Sur cette base, les tentatives de régulation administrative du prix du loyer sont vaines. Je l’avais expliqué en son temps au Professeur Iba Der Thiam pour lequel j’ai une profonde affection depuis l’école primaire publique de la Zone B Garçons.
Il faut une réforme foncière radicale gérée par un ministère chargé des domaines séparés des impôts. Le foncier est une bombe à retardement créée par la prédation des chefs de BBY et qui encourage le blanchiment de l’argent de la corruption. Cette accumulation sauvage de capital comme le fut la traite des esclaves noirs en Amérique, produit de telles inégalités sociales qu’elles se soldent toujours par la violence, guerres civiles, insurrection ou révolution politique au mieux.
Au Sénégal, la crise du foncier accentue celle du chômage massif des jeunes. Dans ces circonstances, si BBY persiste dans la répression pour imposer Macky Sall par la force à la tête du pays, le Sénégal n’échappera pas au chaos. Alioune Tine n’a pas tort de dire que cela fait le lit des «terroristes » en attente.
Soyez le premier à commenter