Je l’avais dit et répété, le budget 2023 voté à l’Assemblée nationale n’est pas sincère. Les deux Bâ seraient forcés d’augmenter les prix de l’énergie et de revenir aux prêts du FMI. Ce qu’on appelait avant les prêts d’ajustement structurel avec des conditionnalités. Les faits m’ont donné raison.Macky Sall nous ramène ainsi en arrière. La raison essentielle est la corruption du régime, les gaspillages de la nouvelle aristocratie de l’APR et les investissements mal orientés qui ne produisent pas les effets escomptés sur les recettes fiscales, l’emploi et les avoirs extérieurs.
Résultat des courses, l’Etat accumule les arriérés intérieurs dus aux entreprises, joue à la cavalerie avec la dette UEMOA et s’appuie sur la BCEAO et la diaspora pour la dette extérieure et les eurobonds.
L’avenir de la jeunesse est compromis dans ces conditions et c’est notre système de confiance dans les institutions qui est menacé. Macky Sall a instrumentalisé de manière brutale l’Assemblée nationale et la justice pour pérenniser au pouvoir une dynastie récente de 2012. Dans ces circonstances, la situation est grave, le FMI, la Chine devenue le principal partenaire économique du Sénégal le savent ainsi que l’Europe et les États Unis.
Notre avenir institutionnel exige le respect scrupuleux de la constitution et du principe de deux mandats maximum. En 2011, lors d’une audience accordée à tous les leaders de Bennoo Siggil Senegaal par l’ambassadrice des États Unis Marcia Bernicat, c’est cet argument que j’avais avancé pour la convaincre alors que les leaders de BSS étaient en panique.
Macky Sall s’en souvient.
Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.
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