“A certaines heures de la vie, la persécution de l’adversité est si grande que l’on ne peut plus en ressentir les coups. On vit, ou mieux on se laisse vivre comme si la vie s’était retirée de nous et qu’un souffle de mort continuait de nous animer.” Jean-Chauveau Hurtubise
S’il est facile de clamer sur tous les cieux que la paix vaut mieux que la guerre, il est difficile, hélas, pour le régime de Macky Sall de se mettre dans les dispositions pour dialoguer, et ce, pour de vrai. Les actes que posent les lieutenants de son régime, au sens propre (ses militants) comme figuré (les officiers des forces de défense et de sécurité), ne présagent d’aucune volonté de dialoguer: le caractère paroxystique de l’adversité contre Ousmane Sonko noie la volonté et la possibilité d’un dialogue.
Les oiseaux de mauvais augure diront que sans autorisation, un citoyen n’a pas le droit de se pavaner dans les rues des villes et les ruelles des villages pour rendre visite à ses amis, compagnons et sympathisants. Que nenni ! Ousmane Sonko n’est pas un citoyen ordinaire encore moins de seconde zone. Il est l’une des personnalités sénégalaises les plus en vue pour ne pas dire les plus importantes sur l’échiquier politique.
Si le but du régime est d’attiser le feu pour finalement contraindre Ousmane Sonko à s’asseoir autour de la table de discussion, la stratégie et mal ficelée et le modus operandi de piètre stratégie. On dirait des enfants qui opèrent dans le silence de la grande rationalité et le mutisme de la tactique réfléchie. N’en déplaisent à ses détracteurs, Ousmane Sonko n’est pas des leurs et l’effet Steisand lui sourit en tout et tout lieu. A votre place, j’aurais choisi une autre manière de procéder et une façon bien plus intelligente que celle de mettre à sa trousse la gendarmerie nationale devenue méconnaissable et méprisable à souhait.
D’antan bien adulée en raison de sa constitution élitiste et sa rigueur interventionniste plus républicaine, la gendarmerie nationale sénégalaise est aujourd’hui réduite à une expression propre à la racaille et des interventions aux antipodes du professionnalisme que l’on lui connaissait et reconnaissait. Nous, sénégalais imbus de valeurs républicaines et de patriotisme, avons vraiment mal de voir ce corps d’élite (dans le passé, car la précision est nécessaire) se prêter au jeu de basse classe et sans classe de l’association de malfaiteurs qu’est devenu l’Etat sénégalais sous le règne de Macky Sall. Il est souvent à se demander s’ils réfléchissent vraiment, car même les choses qu’ils font ne sont pas à leur avantage. De quoi les sabotages de la gendarmerie sont-ils le nom ?
Nous n’avons aucune prétention de connaître l’exacte réponse, mais tout porte à croire que quand la tête est pourrie, le corps se réduit à la putréfaction. Un ordre manifestement illégal, répète-t-on, ne doit pas être exécuté. Certes, mais cela ne fonctionne pas sous le joug de l’expérience de Milgram au stade final de laquelle semble se trouver les hommes en uniforme (je suis souvent dubitatif de leur réel statut de gendarme ou de police) que j’ai observés, ce soir, dans les allées ténébreuses de Taiba et qui laissent croire qu’ils n’ont plus le choix: faire les crétins ou disparaître. Même dans un rêve, je ne l’aurais pas cru… Notre gendarmerie nationale ! J’ai de la grande peine à y croire….
Oh ! Mon Dieu.. j’espère que tu seras du côté du peuple sénégalais dans son inévitable lutte en phase terminale contre la fourberie du régime de Macky Sall aux allures d’un cancer qui s’est métastasé même dans les plus profondes entrailles de notre élite nationale.
Amath Diouf
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