Après que le pays a son Goncourt à travers un talentueux jeune écrivain, il faudra que l’on rehausse le niveau du débat politique. Pas seulement celui qui concerne la politique, d’ailleurs, mais le débat tout court. C’est un impératif moral et sociologique pour ne pas continuer à abrutir la masse en débitant à longueur de journées des sottises. Surtout pour cette jeunesse qui se cherche des modèles et qui ne trouve souvent que des idiots.
Dans ce pays des paradoxes, le débat est pour le moins biaisé en plus d’être d’une indigence affligeante. Ça vole bas et souvent en dessous de la ceinture et au ras des pâquerettes. A la manette, on trouve toujours des politiciens ! Toujours eux ainsi que ceux qui leur servent de frotte-manches. Pensez- vous. Est-ce sérieux qu’un ministre de la République se présente devant des téléspectateurs pour disserter sur la solidité des reins d’un adversaire ? Ou que l’on se perde en conjonctures sur les talents de sprinter d’un opposant qui les empêche de dormir tranquille et pour qui ils ne souhaitent que la géhenne. Ou encore, plutôt que de parler des questions de développement, celui qui devrait rehausser le débat nous annonce qu’il n’a peur de rien et que personne ne peut l’intimider ?
Non, il faut que nos hommes politiques et leurs caudataires redeviennent sérieux si tant est qu’ils en soient capables. On ne peut pas voir un des nôtres sur le toit de la littérature française et nous attarder sur des banalités, voire des frivolités, pendant que tout est urgence. Qu’est-ce que cela rapporte à la masse de disserter sur les reins ou les qualité de sprinter d’un adversaire que l’on voulait faire rosser par sa flicaille sans égard pour sa qualité de député du peuple ? En quoi cela le disqualifie-t-il d’une course à la présidentielle ?
Il nous faut instaurer un vrai débat sur la place publique et rompre avec ces petitesses qui ne grandissent pas leurs auteurs. Et puis, la propension du Chef à enclencher des combats contre des ennemis qui n’existent que dans son imaginaire commence à nous indisposer.
KACCOOR BI
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