Le président américain, qui avait promis de régler la guerre entre la Russie et l’Ukraine en 24 heures, espère lancer prochainement des négociations de paix. Parmi les pistes avancées par l’administration Trump : organiser des élections en Ukraine d’ici à la fin de l’année. Une idée susceptible de plaire à la Russie.
Des élections, comme gage donné à Moscou. L’idée, défendue par l’envoyé spécial de Donald Trump pour l’Ukraine et la Russie, Keith Kellogg, d’organiser une présidentielle et des législatives cette année, est aussi une demande formulée par plusieurs responsables russes.
Vladimir Poutine ne veut pas mener des discussions avec son homologue ukrainien qu’il estime illégitime. Le mandat de Volodymyr Zelensky a pris fin en 2024, mais la loi martiale en vigueur exclut la tenue d’élections.
Citant des sources proches du dossier, l’agence de presse Reuters indique que le scénario américain prévoit d’abord un cessez-le-feu, puis une présidentielle et des législatives en Ukraine, et seulement ensuite des négociations de paix.
Poutine seul vainqueur d’une potentielle élection ?
Organiser des élections pose de nombreux problèmes dans un pays dont près de 20% du territoire est occupé par l’armée russe, où plusieurs dizaines de milliers de personnes servent dans l’armée et des millions d’autres sont réfugiées à l’étranger. Les observateurs pointent aussi le risque de divisions de la société ukrainienne et d’ingérences russes dans le scrutin.
« Qui serait le vainqueur de cette élection ? », s’interroge l’ex-président Petro Porochenko, avant de répondre à la question : « Une seule personne : Poutine. Il a déjà mis en place une campagne de désinformation élaborée […] S’il y a des élections, il saisira le moment. »
RFI
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