Bougane Dani Guèye s’est acharné ces derniers jours sur le ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, lui demandant d’apporter des éléments de réponse à l’affaire dite des 98 milliards de francs Cfa destinés au financement du Programme spécial de désenclavement (PSD).
Selon l’homme d’affaires, ces fonds empruntés au nom de l’Etat n’ont pas atterri au Trésor public. A son avis, ils logés dans un compte privé en toute illégalité violant toutes les règles de transparence en la matière.
Mansour Faye n’a pas tardé à réagir, notant que les propos de Bougane Dani Guèye sont des contrevérités.
« Malheureusement au Sénégal, il y a des apprentis politiciens qui, quand même, s’adonnent à des jeux dangereux. C’est devenu même un sport favori, si je peux m’exprimer ainsi, en débitant des contrevérités. Et c’est dommage ! », a-t-il regretté Mansour Faye.
Le ministre effectuait une visite de chantier hier, dans le cadre des travaux de voirie urbaine du Programme spécial de désenclavement (PSD) qui sont en cours à Dakar.
Pour lui, le plus important, c’est la réalisation dudit programme au profit des populations.
« Les crédits ont tous suivi toutes les étapes de validation au niveau des ministères concernés »
Selon Mansour Faye, le PSD, va permettre à l’Etat du Sénégal de réaliser, sur 5 ans, plus de 2850 kilomètres de routes et des centaines de kilomètres de pistes, dans toutes les régions du pays. Il précise que ledit programme est financé grâce à un crédit long terme que l’Etat du Sénégal est en train de contracter avec la coopération anglaise à travers UK Export Finance (UKEF) pour un montant de 453 milliards de francs Cfa.
« Pour éviter un retard ou des attentes assez longues dans le financement du PSD, car les programmes financés par les bailleurs prennent beaucoup de temps en termes de processus, un système de crédit relais a été trouvé pour un montant de 150 millions d’euros, soit environ 100 milliards francs Cfa. Et les deux crédits, que ce soit le crédit à long terme ou le crédit relais, ont suivi toutes les étapes de validation au niveau des ministères concernés (que ce soit le ministère de l’Economie qui a en charge les bailleurs extérieurs et le ministère des Finances à travers le comité national de la dette publique qui a validé le processus) », a-t-il expliqué.
« Par rapport à l’Etat, tous les financements qui entrent pour la réalisation d’infrastructures, ou d’autres financements, passent nécessairement par les ministères techniques mais aussi par le ministère chargé de l’Economie et celui des Finances », a-t-il ajouté.
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