Le 1er décembre 2008 date de création de l’Apr au 24 février 2019 date de la dernière élection présidentielle, soit dix (10 ans et 10 mois) d’existence, avec de nombreuses victoires politiques et un bilan jamais obtenu au Sénégal. Tête de file de la coalition BBY dans la gestion du pouvoir, on doit tout de même reconnaitre que l’Apr sans être un parti organisé, par le génie de son président, a su poser les jalons d’un Sénégal en développement. En toute sincérité, les militants et sympathisants de l’Apr, sont tous à féliciter pou avoir accepté et respecté, durant une décennie, les directives du président du parti pour l’intérêt des populations sénégalaises.
En revisitant le compagnonnage de tous ces militants, militantes, sympathisants et sympathisantes de l’Apr avec leur leader, le président Macky SALL, on comprend bien que le sens de : « la patrie avant le parti » a été bien saisi par ces derniers. Même si durant ce parcours il a été noté, quelques velléités et des ambitions manifestées avec véhémence par certains responsables, jamais la vision et le projet de société du président de l’Apr, le président de la république n’ont été inquiétés. L’armée Mexicaine de l’Apr a réussi l’exploit de ne jamais remettre en cause le projet de société pour lequel, les populations sénégalaises ont apporté un soutien massif le 27 février 2012. Aujourd’hui encore, l’engagement, la fidélité et le militantisme des républicains, sont restés au beau fixe. Cependant, 2019 n’est pas 2012 encore moins 2024.
Dix ans d’existence pour un parti politique, de surcroit qui gère le pouvoir depuis, c’est là une expérience extraordinaire dont il faut savoir tirer les enseignements oh combien importants pour l’avenir du parti et du Sénégal bien évidement. En perspective des défis énormes relevés par le président de la République pour son second mandat, en chassant que 2024 se prépare aujourd’hui, c’est le cas de le dire, et enfin que notre paysage politique entame une grande recomposition, alors l’Apr ne peut pas et ne doit pas rester en marge de ce grand chantier. Il serait temps de poser en interne le débat pour la structuration effective et non artificielle de notre formation politique (l’Apr). Oui c’est le temps de l’action pour le Gouvernement, pour ne pas dire que l’action du gouvernement doit rester permanente, mais, c’est aussi le temps de la politique. Car l’un ne va pas sans l’autre. Quand on parle de l’action d’un gouvernement, il s’agit incontestablement de la mise en œuvre de la politique définie par le président de la république. Cette politique est un projet de société, élaboré sous forme de programme porté et diffusé par une organisation sociale (un parti politique) qui en amont, participe énormément à sa mise en œuvre sur tout l’étendu du territoire national et au-delà. Cette base sociologique militante, affective, conquise de haute lutte et composée d’hommes et de femmes fidèles au leader du parti, cette base ne doit pas être laissée en perdition au point d’aiguiser des appétits pour certains responsables en vue de 2024.
Du territoire national jusqu’à la diaspora, cette base est à la merci des clans, des Gie (Groupement d’intérêt électoral) au sein du parti, du seul fait de l’absence d’organisation de notre formation politique. Cette base, n’est pas aphone et surtout pas amnésique. Si on ne prend pas garde, arrivera très bientôt le moment fatidique où cette base sortira et fera face à son propre parti. Hélas ! Elle le fera avec regret, mais elle le fera pour reprendre son parti et ainsi éviter sa mort impossible. Dans la recomposition du paysage politique en cours, il n’est pas exagéré de dire que des arrivistes, des militants de la dernière heure, des suiveurs patentés aux ambitions démesurées, en complicité avec certains responsables de l’Apr, travaillent sans relâche pour une décomposition de notre formation politique. Jamais au grand jamais, les militants et sympathisants n’accepteront le morcellement de la principale formation politique du pouvoir pour des agendas cachés de GIE et clans aussi hétérogènes en perspective de la succession lointaine non pas du Président du parti, mais du Président de la République. La vérité est que nous assistons sous le prétexte d’un sincère compagnonnage et d’un soutien fidèle à l’endroit du président de la république pour l’intérêt de la nation, à une nouvelle manifestation de la décomposition du militantisme partisan (tel que défini par Max Weber), de la fidélité pour servir la nation, de l’esprit civique et de l’engagement patriotique du sens de l’intérêt général. Comment comprendre la naissance simultanée de Mouvements : (Les amis d’un tel Ministre ou DG derrière Macky SALL) ? Quelle élection est en vue, dont le président Macky SALL solliciterait de ces responsables, la création de Mouvements en sa faveur ? On aurait compris et applaudi si tous ces leaders, tous ces Mouvements, appelaient à la structuration effective du parti pour un ancrage solide et durable de notre formation politique.
Aliou Ndao FALL
Secrétaire National chargé de la Diaspora Apr
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