La Justice, pilier central de la démocratie républicaine (Mamadou L. Diallo)

Partager l'article

Questekki  210 du mardi 04 août 2020

Dossier Ressources naturelles : BBY, l’environnement est une chose sérieuse

On n’en mesure pas suffisamment la portée. Sans doute eût-il fallu qu’un groupe d’experts scientifiques commis par l’ONU  tire la sonnette d’alarme sur le changement climatique pour que le monde commence à faire difficilement attention aux problèmes environnementaux avec des résistances multiformes animées par les tenants du capitalisme prédateur. Il est vrai que la tradition économique libérale situait la création des richesses des nations dans les facteurs, capital et travail. Karl Marx avait noté cependant le rôle de  la nature.

Cette sale  affaire des oryx de Karim Sall est révélatrice de sa compréhension de ses responsabilités dans sa charge de ministre de la République. On n’est pas ministre pour les privilèges et avantages de toutes sortes, mais pour s’occuper des affaires de tous dans une morale patriotique affirmée.. Parmi ces affaires, la protection du capital naturel est devenue au fil des ans une préoccupation majeure dans la vie des nations. La Présidente du CESE, Mme Aminata Touré, sans doute parce que son institution s’occupe de l’environnement, a raison de rappeler que la place des oryx est dans les parcs nationaux. C’est rassurant après le silence sur l’honorariat que son institution est chargée de gérer.

Qui plus est, ces gazelles appartiennent au peuple et la gestion de l’environnement est transférée aux collectivités territoriales. Celles-ci ont le devoir au nom du peuple de veiller sur les ressources naturelles. Ranerou doit récupérer ses oryx. Le Ministre Sall doit être sanctionné. Dans une démocratie républicaine et citoyenne, la justice devrait s’en charger. Au Sénégal, c’est le présidentialisme obscur, c’est donc le Président Macky Sall qui doit agir, en attendant l’affirmation de l’émergence citoyenne.

Dossier nouveau : La Justice, pilier central de la démocratie républicaine

IBK a affirmé que la justice malienne était corrompue et c’est pourquoi les groupes armés sous influence wahawite prospèrent au Nord et au Centre du Mali. Le fonctionnement de notre justice a de quoi inquiéter plus d’un. Le Conseil constitutionnel a validé les parrainages en prétendant avoir contrôlé les signatures, ce qui est matériellement impossible. Le Procureur de la République n’a pas daigné entendre le député Cissé Lô sur le trafic de drogue au Sénégal. Aliou Sall, frère du Président de la République, gérant de Petrotim SAU, qui a bénéficié des droits attachés aux blocs gaziers de St Louis et Cayar à partir de faux décrets initiés par Aly Ngouille Ndiaye, doit rendre compte à la justice ainsi que Franck Timis et ses acolytes.

Dans ce contexte, la grève des greffiers prend une dimension particulière. Celle-ci trouve sa source dans des accords signés par le Président de la République sous l’instigation du ministre Ismaïla Madior Fall, un professeur de droit constitutionnel respecté qui a décidé librement d’abandonner l’esprit scientifique pour se mettre au service des prédateurs et tailler des constitutions et autres textes juridiques.

Ces accords avec les greffiers prévoient la création d’un corps de la hiérarchie A des Administrateurs de greffe, des indemnités de judicature ainsi qu’un plan de carrière. Depuis, lors, silence radio du côté du gouvernement, après un rappel de deux mois en 2019. Le Président Macky Sall qui s’est donné pour mission de réduire l’opposition à sa plus simple expression, ne s’arrêtera pas là. Toutes les institutions sont concernées, après l’Assemblée nationale, ce sera la Justice. Que Madior Fall nous dise comment il a exécuté ces accords, lui qui a décidé de se doter d’une clientèle politique à Rufisque pour la présidentielle de 2019.

Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*