Voilà plus de deux ans que nous sommes tenus en otage par des procès a priori simples, dont le dernier en date du 31 mars 2023 nous a coûté au bas mot 9 milliards de Pib.
Pourtant, quand il s’agit de ressources minérales, notre justice est aux abonnés absents. Prenons l’affaire Arcelor Mittal, le fer de Kédougou, en catimini, le gouvernement de Macky Sall fait signer un accord avec Mittal de 75 milliards de FCFA ; en mettant de côté l’agent judiciaire de l’Etat. Tout le monde a estimé que c’est un mauvais deal, le Président Wade qui a ramené Mittal dans notre pays contre le sud-africain Kumba Resources est du même avis.
L’affaire Timis. J’ai porté plainte contre le faux décret de présentation qui viole l’article 8 du code pétrolier, en tant que représentant du peuple à qui appartient la ressource, avec Abdoul Mbaye qui avait contresigné le décret s’estimant abusé. Le juge d’instruction feu Samba Sall n’avait pas voulu instruire le dossier et l’affaire traîne toujours devant la chambre d’accusation. Ce sont des affaires de plusieurs milliards de dollars qui concernent le peuple. La justice met le coude comme Macky Sall qui dit avoir mis son coude sur plusieurs dossiers de corruption et de détournements de biens publics.
Comme l’armée nationale qui revendique son droit de s’en tenir à ses missions régaliennes, la justice doit dire le droit sans état d’âme. C’est elle qui assure le bon rythme à la démocratie en normant les comportements.
Il vaut mieux avoir des procès où l’Etat récupère ses ressources au nom du peuple que des procès où le peuple perd ses richesses. Cela semble évident. Et pourtant, Macky Sall préfère le deuxième cas de figure. Pour lui, réduire l’opposition à sa plus simple expression est la priorité absolue.
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