La hiérarchie policière a encore failli en se limitant à muter le commissaire ! (Par A. Guèye)

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L’UNIS dénonce la décision de la hiérarchie policière de ne pas sanctionner le commissaire Bara Sankhare en se limitant à le muter comme conseiller à la direction nationale. Cette décision démontre que l’irresponsabilité de ce commissaire est une valeur partagée par les hauts responsables de la police, leur ministre de tutelle et même le président de la république. Les faits choquants et le tollé soulevé sont suffisants pour appliquer une mesure responsable et exemplaire pour servir de salve de fin d’abus à tous les autres policiers. En lieu et place, c’est une tape administrative amicale qui accueille le commissaire Sankhare.

La mentalité d’intouchables partagée des policiers est précisément la source du mal qui ronge le corps de police et  au-delà les corps constitués de la fonction publique qui opèrent comme un régime public d’administration de forçats  au lieu de se comporter comme de simples commis au service de citoyens libres, contribuables et bailleurs qui paient leurs salaires pour les mettre dans des conditions acceptables pour faire ce travail de commis du service public.

Si la hiérarchie du commissaire  Sankhare n’a pas eu la faculté de juger conséquente pour constater ses délits d’abus de pouvoir manifestes pour ensuite le sanctionner immédiatement, il faut alors désespérer de leur capacité à appliquer la loi et surtout à  inspirer et guider le changement nécessaire des autres membres de la police qui, naturellement, regardent et apprécient le caractère protecteur de cette mutation qui les conforte dans la conviction qu’ils seront toujours soutenus par leur supérieurs même en cas d’abus contre d’honnêtes citoyens.

Les abus vont donc continuer. Comme, ils ont continué après les morts injustifiées de citoyens dans leurs commissariats. Comme ils continuent, sur  l’ensemble des routes du pays lorsque des automobilistes se font racketter, au vu et au su de tous, sans aucune mesure répressive.  C’est pourquoi, devant cette fuite de responsabilités et déliquescence des autorités policières, Les citoyens doivent apprendre à se défendre, comme le Dr Cheikhouna.  C’est parce qu’il s’est défendu que nous en sommes là. Autrement, il aurait été juste un citoyen de plus, soumis injustement, apeuré, intimidé, abusé. Cette hiérarchie doit sanctionner le commissaire fautif.

Amadou Gueye, Président de l’UNIS

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