“La Chicha, les cigarettes électroniques sont le piège de l’industrie du tabac pour vendre l’addiction aux enfants” (Pr. Abdoul Aziz Kassé)

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“L’industrie du tabac va continuer à vendre du tabac, mais aussi des substances alternatives qui ne sont plus les mêmes. La chicha est en train de gangrener le pays, parce qu’une session de chicha d’une heure est l’équivalent de 20 à 100 cigarettes. C’est inadmissible ! Cela enrichit les Turcs, les Syriens, les Libanais, mais aussi les terroristes qui introduisent frauduleusement de la chicha dans nos pays”, a-t-il dit.

Le Professeur Kassé de poursuivre : “L’industrie du tabac s’est dit : plutôt que de vendre du tabac, maintenant je vais vendre de l’addiction. Je vais prendre la substance la plus addictive qui s’appelle la nicotine que je vais mettre dans des puffs. Ces puffs ressemblent à des marqueurs qui sont vendus aux enfants. Ils sont extrêmement dangereux pour entretenir une certaine forme de dépendance. S’y ajoutent d’autres formes de délivrance que l’on appelle les sachets de nicotine que l’on met dans la bouche. Mais le plus grave, au lieu de ne mettre que de la nicotine dans les puffs, certaines industries asiatiques mettent des dérivés du cannabis, des alcools et aujourd’hui, ils mettent une drogue que l’on appelle ‘zombie’ que l’on n’a pas encore vue au Sénégal”.

Kassé note que ce sera catastrophique le jour où cette drogue arrivera au Sénégal. “Nous n’avons pas le droit de nous taire. Nous avons raté une chose. Le ministre de la Santé, à l’époque, en 2014, avait refusé que l’on transforme tous les espaces publics et les espaces ouverts au public en des espaces sans tabac. Si on l’avait fait, 20% du tabagisme aurait disparu. Et on ne l’avait pas fait. Le moment est venu de le faire. C’est pourquoi nous demandons aux nouvelles autorités de prendre leurs responsabilités. Les religieux ont été très courageux ; la famille Tall, Médina Gounass a interdit le tabac dans toutes les cités religieuses, mais il y a certaines cités religieuses qui traînent les pieds. Au Sénégal, nous n’avons pas l’habitude de dire les choses, mais dans ce cas précis, il y va de la santé de nos enfants. Ce que nous faisons aujourd’hui ne sera pas pour nous. Nous verrons les effets dans 25 ans.”

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