La bande de Gaza, un territoire marqué par des décennies d’occupations étrangères

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Gaza est tour à tour passé entre les mains du Royaume-Uni, de l’Égypte, et d’Israël. Au sortir de la Seconde guerre mondiale, la Palestine est sous mandat de la couronne anglaise. L’Organisation des Nations unies (ONU) souhaite partager ce territoire afin d’y faire cohabiter les résidents arabes et les communautés juives, qui créent Israël le 14 mai 1948. Mais l’État hébreu s’accapare un territoire plus grand que ce qui lui avait été octroyé.

L’administration égyptienne de Gaza avant 38 années d’occupation israélienne

200 000 Palestiniens chassés de chez eux se réfugient au sud, dans cette étroite langue de sable coincée entre la mer Méditerranée et l’Égypte, là où résident déjà 80 000 autres palestiniens qui en sont originaires. Pour contrer la décision d’Israël, les soldats égyptiens stationnent dans la zone, envoyés par ce pays voisin qui administre sans annexer ce qui devient l’actuelle bande de Gaza.

Israël récupère ce territoire en 1967, lors de la guerre des Six-Jours. C’est le début de 38 ans d’occupation et d’affrontements entre colons et Gazaoui. Après deux soulèvements appelés Intifada – l’un en 1987 et l’autre en 2000 – le Premier ministre israélien Ariel Sharon, en poste de 2001 à 2006, décide de désengager ses troupes. Les 75 000 civils juifs qui s’y sont installés sont poussés vers la sortie en 2005.

La montée du Hamas et le blocus israélien

À l’intérieur de Gaza, le drapeau palestinien flotte à nouveau au sommet, mais les forces politiques internes sont en désaccord. L’Autorité palestinienne, dirigée d’abord par Yasser Arafat (de 1993 à 2004), puis par Mahmoud Abbas (depuis 2005), est battue aux élections législatives de 2006 par le Hamas, qui assoit son contrôle militairement sur le terrain.

Mais ce contrôle est relatif. Israël, considérant le Hamas comme une organisation terroriste, instaure un blocus terrestre, aérien et maritime. Depuis 2007 et jusqu’à aujourd’hui, tout ce qui entre ou sort de Gaza est surveillé, une liste de produits interdits a été établie, la nourriture est rationnée… Et la zone est grillagée, ceinturée par un mur en béton sur terre et sous terre, fidèle à son image de « prison à ciel ouvert ».

RFI

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