L’ancien chef de l’exécutif, âgé de 67 ans, prononçait un discours en fin de matinée près d’une gare dans l’ouest du Japon lors d’un rassemblement de campagne électorale en vue des élections sénatoriales. “Le deuxième tir était plus visible, on pouvait voir l’étincelle et de la fumée”, raconte un participant sur place.
L’attaque qui l’a ciblée a immédiatement fait réagir la classe politique nippone. « Vouloir réduire au silence une voix par le meurtre est un défi à la démocratie. Je condamne catégoriquement cet acte », a déclaré Toshimitsu Motegi, le secrétaire général du Parti libéral, le PLD, au pouvoir. Une condamnation reprise par l’ensemble des responsables politiques. Natif de Nara, Sumio Mabuchi, du Parti démocrate constitutionnel (PDC, opposition) a fustigé une « violence inacceptable » et appelé à « l’établissement de la vérité ». Evoquant un « acte barbare », le secrétaire général du Parti communiste, Kazuo Shii, a qualifié d’« intolérable la violence pour supprimer une voix ».
Un pays non coutumier de telles attaques
Les réactions internationales ont afflué. Sur Twitter, le président français, Emmanuel Macron, s’est dit « profondément choqué par l’attaque odieuse dont Shinzo Abe a été victime ». Les Etats-Unis se sont dits « profondément préoccupés » par l’attaque par balle contre M. Abe, a déclaré le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken. La Chine et la Russie ont fait part de leur « choc ».
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