La plateforme dénommée Synergie des organisations pour la sauvegarde de la paix – SOS/PAIX, constituée autour du COSCE et de la PACTE, a tenu ce 22 février 2024 une réunion d’échanges et de réflexion sur l’interview que le Président de La République a accordée, à la presse nationale sur l’organisation de l’élection présidentielle, qui était initialement prévue à la date du 25 février 2024.
A la suite d’un échange approfondi. Sur la posture adoptée à cette occasion par le Président de la République, ainsi que sur son discours, la plateforme COSCE/PACTE a retenu les conclusions suivantes :
- Elle apprécie positivement les mesures d’apaisement annoncées par le Président de la République, tout en précisant que cela ne devrait, ni faire passer par pertes et profits les intérêts des victimes, ni compromettre les intérêts vitaux de la nation.
- Elle a noté, avec satisfaction, la déclaration du Président de la République, indiquant qu’au-delà du 02 avril, si d’aventure la date de l’élection présidentielle n’était pas fixée, il s’en référait au conseil constitutionnel qui, alors, installerait celui qui assurerait son intérim et fixerait ainsi la date de l’élection présidentielle.
- La plateforme COSCE /PACTE prend acte de la déclaration faite par le Président de la République, par laquelle, il affirme clairement que son mandat à la tête du pays se termine le 02 avril 2024, et qu’à cette date il quittera ses fonctions.
4-Cependant, elle a fait remarquer que, puisque dans sa déclaration le Président entend quitter ses fonctions sans démissionner, si la date l’élection présidentielle n’est pas fixée avant le 02 avril, il aura posé un acte qui plongerait le pays dans une situation inédite, pleine d’incertitudes, et qui de surcroît n’est pas prévue par la constitution.
5- Elle constate en le déplorant, que le Président de la République, au lieu de prendre un décret convoquant le collège électoral, en conformité avec la constitution et la décision du conseil constitutionnel, laisse cette responsabilité à un dialogue qui sera organisé les lundi 26 et mardi 27 février 2024.
6-Elle se démarque de ce dialogue dont, les intérêts des parties prenantes sont difficilement conciliables, voire antagoniques. Elle considéré, qu’en raison de ses contours mal définis, et des intérêts divergents des participants, ce dialogue est un piège et que par conséquent, si le même format est maintenu la société civile n’y participera pas.
7-Elle estime enfin, que le dialogue pour rester strictement dans le cadre du respect de la constitution, et du calendrier électoral, devrait plutôt être une séance de consultation et d’échanges avec les candidats retenus par le conseil constitutionnel, afin de déterminer une date du scrutin, qui ferait ensuite l’objet d’un décret présidentiel convoquant le collège électoral avant le 02 avril 2024.
Fait à Dakar le 23 février 2024
Les organisations signataires :
- COSCE : PR Babacar GUEYE
- GRADEC : Babacar FALL
- ONG 3D : Moundiaye CISSÉ
- PACTE : Djibril GNINGUE
- LSDH : Alassane SECK
- RÉSEAU SIGGIL JIGGEN : Safiétou DIOP
- RADDHO : Sadikh NIASS
- OSIDEA : Valdiodio NDIAYE
- ONDH : Samba THIAM
10.URAC : Daouda GUEYE
11. ARTICLE 19 SÉNÉGAL ET AFRIQUE DE L’OUEST : Alfred Nkuru BULAKALI
12.HANDICAP FORM EDUC : Adama DIA
13.ENDA GRAF SAHEL : Emmanuel NDIONE
14.CONASUB : Babou NDAO
15.PLATEFORME DE VEILLE DES FEMMES POUR LA PAIX ET LA SÉCURITÉ
: ËTU JAMM : Penda Seck DIOUF
16.FORUM SOCIAL SÉNÉGALAIS : Mignane DIOUF
17.PRÉSENCE CHRÉTIENNE : Dominique CORREA
18.VISION CITOYENNE : Madia Diop SANÉ
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